mehareesdemaryam
Où planter mes racines dans cette terre de feu.
Hoggar et Tassilis s'enflamment sur une revue de " Terre d'Algérie". Le mot Hoggar vient de " Idurar Uaggar" se disant "Ahaggar" en tamacheq, soit noble.Ici vivent les seigneurs du désert refusant la sédentarité. Je ne sais pas encore si mes photocopies de tamacheq sont exploitables. J'approfondirai ce point. Charles de Foucauld est l'auteur d'un dictionnaire et d'une grammaire tamacheq. Bien entendu, il fut en contact avec le grand orientaliste Massignon : " Le grand rêve de Charles de Foucauld et Louis Massignon" de Jean-François Six, ed Albin Michel.
J'ai une telle habitude des recherches en bibliothèque que je voudrais y travailler. Pourquoi entrant dans les exigences de L'ENA ne verrai-je pas une bibliothèque m'offrant un poste comprenant l'aide à la recherche ? Je l'ai fait dans une recherche juridique publiée mais totalement dépassée, aujourd'hui. Ma vie a été un peu trop rude. Je cherche la paix, la sérénité, l'harmonie - titre d'un roman de Blanche de Richemont.
Oui, je suis pauvre et ce qui m'étonne est la surprise des autres. Les chercheurs sont comme les intermittents du spectacle. Notre perfectionnisme nous réunit.
De L'Assekrem au Mont Carmel.
Initiation, pacification, joie profonde, plus aucune peur de l'amour " Harmonie" de Blanche de Richemont ed Plon. Blanche est ma soeur et je l'écoute. Son visage est transfiguré, ses yeux de braise n'ont plus de trace de peur. Un sage en Inde, un enseignant du silence intérieur, un passeur. Peut-être ai-je un peu oublié le passeur qui m'offrit une estime inconditionnelle, qui aima mon âme de Feu. Comment entendre si ce n'est du coeur profond où est le silence intérieur?
Il était avec moi à L'Assekrem durant deux semaines de silence et de jeûne. Il m'indiqua les trois méditations évoquées par Teilhard de Chardin dans " Hymne de l'univers" côtoyant ma bible dans mon sac à dos. J'ai passé des heures dans la chapelle de Charles de Foucauld et des heures à explorer le Hoggar où il m'est arrivé de me perdre. Les écrits du marabout envahissent mon antre ainsi que ses travaux sur le tamacheq.
Il me semble avoir croisé Le Mont Carmel de Jean de La Croix. Il me fallait tellement plus de silence pour accompagner mon père dans Le Grand Passage. Il me fallait aussi traverser, passer le relais à l'autre cordée. Nul ne l'a compris. Leur réception mondaine n'avait aucun sens pour moi. Je ne pouvais ni manger ni boire. Avec mon père, j'ai bu le calice du Mont Carmel. La traversée est rude. Juste une référence : " Ce que Thérèse de Lisieux doit à Jean de La Croix " d'Emmanuel Renault ed cerf.
Jeune amie orientale, si tu savais combien j'ai souffert du racisme!
Jeune amie orientale, le baptême au Caire et les mots d'arabe égyptien que nous t'offrions ne t'ont pas suffi. Je viens de te déposer un diamant miraculeux sur overblog, un diamant pour les âmes d'élite soit pour celles qui calligraphient leurs noms dans leur sang, en quête d'ajustement. Mon calame a rougi mille feuillets et le fait encore parce que le chemin des contrebandiers est ouvert aux cascadeurs. Tente de l'emprunter : tu n'y perdras rien et sortira du gouffre ontologique plus grave que celui dont parle Cioran.
Ma mère doit t'aider pour racheter un regard qui lui valut mon engueulade dans l'escalier alors que tu étais là avec ta mère et un violoncelliste. Mon père t'entend au centuple. L'implosion d'Armand l'a brisé. Il a tenu à laisser tout son amour à Armand dans une lettre ouverte au salon, le lendemain de ses obsèques. Par mes propos, il connaissait l'origine de l'implosion. Lorsque nous étions enfants, il était débordé par son travail et ne vit pas le racisme que subirent ses enfants.
Hier, j'ai sculpté Mathilde dans l'argile ocre, femme non conformiste au coeur d'or et au corps de déesse. Toute la douceur de son coeur est venue vers moi : " Je t'envoie beaucoup de bonnes ondes " avec douceur et délicatesse. Il y eut aussi Pauline avec qui j'ai conversé et qui me comprit totalement. Je crois que ces deux femmes sont des vagabondes célestes, comme tout artiste profond, se donnant dans son oeuvre, à corps et coeur perdus.
Chut! Je te montrerai La Voie des vagabonds célestes.
Quel voyage déroutant! Ne me dites pas qu'il s'agit de ma famille! Indécence et torture furent mon lot. Egoïsme surprenant de ceux qui sont installés, confortablement dans leur train train quotidien où l'argent n'est jamais absent. Une vieille voulut me dicter ma vie et j'ai répondu sèchement. Elle est idiote et regarde l'univers avec une lampe de poche plus faible que ma lampe à pétrole. Sculpter ça me serait impossible. Qu'elle me laisse en paix.
Jeune femme orientale, tu as mille cordes à ton arc. Ne crains rien. Tu peux aussi vendre tes mots, cacher dans les silences poétiques tes maux indicibles. Je t'entends. Mes racines sont sahariennes ce que peu de monde a compris. Mon père est parti vers La Jérusalem de l'apocalypse de Jean. Il veille sur toi : il te connaît par mes mots d'affection sculptés. Il désire ton bonheur. Ta Voie se révèlera par étapes, à Son rythme.
Serais-tu vagabonde céleste comme les évoquent Blanche de Richemont dans " Passions interdites "? Moi-même, je suis clodo du Très Haut avec notre ami Benoit Labre. Chut, je te montrerai le passage des contrebandiers, secret des vagabonds célestes. La vieille t'aurait fait peur, ses filles te sembleraient idiotes, notamment celle qui refuse de lire le recueil " Sagesse " de Verlaine!
Pourquoi pas le silence avec Blanche de Richemont.
Amis du désert, merci. La dernière traversée fut un peu rude mais nul ne m'arrêtera. Suivons Blanche de Richemont : elle est ma vraie soeur. L'atelier de sculpture est ouvert toute la journée, je crois. L'argile ocre attend mes mains pour recueillir un secret que seule, mon oeuvre connaîtra. Mon coeur est quelque peu bouleversé. L'infini saharien m'apaisera et le pari de Pascal dont j'ai parlé sur overblog me guidera.
Contrecoup un peu trop dur. Fantôme d'Orient, indique moi la piste, conduis moi. Stamboul? Parle à mon coeur, réchauffe le. La nuit fut glaciale sous les étoiles. ORION : la voie de Guy Duhard chez les touaregs. Donner un sens à sa vie : chacun est appelé à le faire et ne le voit qu'au dernier soir en regardant ses traces dans le sable. Emprise d'Absolu. " Camille C ou L'Emprise de Dieu " d'Henri Caffarel qui reste mon guide et mon ami.
" Pourquoi pas le silence ?" Blanche, ton livre est épuisé mais je veux le lire. L'aurais-tu déposé chez des bouquinistes ? J'irai de l'un à l'autre demandant ce trésor. Tes mots réchauffent mon coeur, apaisent mes maux dont la stupeur de l'étrangeté d'une fratrie qui dysfonctionne.
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en boulot en bibliothèque, c'est pour toi, ou a la procure, je t'y verrais tout a fait
Laissez-moi juste ma place.