mehareesdemaryam
Quand le poème voile et dévoile le secret du désert.
Tant pis si le lecteur ne me lit pas. Je te donne mon coeur et ma confiance que je n'accorde à personne. Garde en secret ce que je viens d'esquisser sur overblog. A toi, je donne le plus beau. Reçois " Les hymnes pascales " d'Ephrem de Nisibe qui m'a initiée à la poésie. J'ai cherché "Les hymnes sur le paradis" traduites par un autre auteur que François Cassingéna-Trévédy. Lorsque je voulus le rajouter à ma bibliothèque d'où sortent nombre de joyaux offerts par mon calame et ses limites. Je garde, en permanence, un petit livre " Poétique de la théologie" de François Cassingéna-Trévédy publié ad Solem.
Mon ami Gilles Baudry a rédigé " Les sept dormants " pour les moines de Tibhirine. Frère Christophe poète également est l'un des sept dormants. Les trois poètes se connaissaient. La suggestion, le silence entre les mots qui recèle L'Essentiel que les mots n'ont pas le droit d'enfermer. Alors j'entends le chant des dunes et les graves des roches, en ocre créé. " Le Feu a pénétré La Terre " de Teilhard de Chardin dans " La Messe sur Le Monde " " Sans secousse, sans tonnerre, la flamme a tout illuminé par le dedans ".
Du sublime à l'émerveillement, je suis Blanche de Richemont sur la route de Tombouctou. De l'émerveillement à l'enthousiasme, Théos étant Le Divin si présent chez Charles de Foucauld, chez Louis Massignon, et dans leur correspondance. Je suis à L'Assekrem atteint à pied où j'ai vécu quinze jours sans nourriture.
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En toi, je me love. Tu me protèges de moi-même et de mon désespoir.
En toi, je me love. Je ne crains rien. Tu me protèges de moi-même, de mon désespoir qui fond devant ton immensité. Plus de sécurités matérielles mais elles seraient inutiles. L'inquiétude du chômage, de la misère est sublimée par le cadeau du désert. Voici qu'une pensée s'impose : le désert permet de se libérer des dépendances chimiques. Sylvain Augier en aurait-il fait l'expérience? Je le crois. Je l'ai lu entre ses mots dans " L'instant où tout a basculé "(poche).
La vision de l'infini m'absorbe tant que je me re-pose en lui. Rien de monotone, des formes sculptées dans la roche ou dans les dunes sensuelles et féminines. Essendilène : j'entends les sens, le philtre d'amour, l'amour sauvage, la fiancée qui part sans sécurité. L'amour est plus fort que la sagesse. ("Le rendez-vous d'Essendilène " de Frison Roche). Ephrem de Nisibe qui a écrit en syriaque devait bien connaître le désert. Le syriaque est très proche de l'araméen. Sa graphie penche vers l'arabe.
Tandis que je montrais un recueil d'Ephrem de Nisibe à une cousine qui s'étonna de la collection, mon regard riait et elle compris sur le champs qu'elle n'était pas sur la bonne piste : " Il a écrit en quelle langue?"... Pour s'amuser, il ne faut pas se prendre au sérieux!
Ralentir pour entendre le secret du sable.
Vais-je cesser de marcher en cette montée de chaleur? " Quand mes pieds reposent, mon esprit cesse également de fonctionner " de J-G Hamann. Nietzsche et Rimbaud l'ont aussi exprimé. Marcher dans le désert ouvre le coeur profond. Le corps adopte un rythme en lequel se glissent moult prières de toutes obédiences, en passant par celle du pélerin russe, la gestuelle de la prière juive appuyée sur le souffle, rythme lent où écrivent les calligraphes.
Il m'est donné une immense sérénité que je vous offre. Il suffit de ralentir pour que le recueillement touche le fond de l'être. Le système capitaliste libéral donne une activité frénétique où L'Essentiel n'est pas. Douleur insondable de l'absurde et refus du clinquant non satisfaisant. Monte alors un désespoir effroyable. Comment garder cet état dans nos contrées agitées? En s'offrant une marche lente chaque jour, notamment après le labeur. En moi, tout descend au plus profond, là où je n'ai plus de mots.
" Pourquoi pas le silence ?" de Blanche de Richemont est épuisé mais je le chercherai chez des bouquinistes. Lors de toutes mes traversées du désert, il s'est imposé ou invité. Bien entendu, le silence est habité " Le vide " Habité" " Yves Girard ed Anne Sigier. Les trois religions monothéistes pérégrinent dans le désert qui est peut-être " le passeur " cherché par Sidartha d'Herman Hesse.
L'âme de L'Iran
Pardon, j'arrive un peu tard mais vous avez suivi ma trace... Voici une référence à prix raisonnable : " L'âme de L'Iran " d'Henri Corbin,René Grousset, Louis Massignon ed poche Albin Michel. Massignon est un orientaliste de génie. Il a peut-être quelques aventures homosexuelles mais je n'en suis pas sûre, car les normes sociales étaient encore rigides. Je ne sais si vous avez le souvenir de mon émotion d'explorateur en découvrant une correspondance entre Massignon et Charles de Foucauld.
Alors arrive une autre référence " Le grand rêve de Charles de Foucauld et de Massignon " de Jean-François Six ed Albin Michel. Blanche de Richemont cite Théodore Monod dans " Déserts ". Je n'ai pas cet ouvrage qui évoque la douleur des retours et de l'obligation de repartir, à nouveau. Une part de ma personnalité est nomade.
Pardon, il y a juste une semaine que j'ai lutté avec mon père quatorze heures. Il me faut une pause!
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Immense gratitude.