mehareesdemaryam
Très belle complicité d'artistes.
Quelques épîtres rédigées pour des proches ou amis dont une envoyée à une de mes tantes artiste habitant près de chez mon père. Je lui ai indiqué où était le thé pour jouer à la jeune fille de la maison, mon père ne pouvant rien porter. Je lui ai glissé un document de "Pratiques des Arts" dont le centième numéro est une splendeur. Il doit être encore au sein des magasins de journeaux. www.pratiquedesarts.com
Les lettres se rédigent manuellement et je sens dans mes doigts vibrer l'âme de mon épistolier. J'ai un coin bureau loin de cet ordinateur qui tient beaucoup de place, et qui n'est pas un ordinateur portable qui pourrait se brancher sur les prises affectées à cet usage dans la bilbliothèque de l'université jésuite. J'entretiens une grande correspondance avec ma tante un peu soixante huitarde, artiste (peinture et autres dons). J'ai commencé à lui écrire en trouvant une femme de soixante ans quelque peu adolescentrique.
Nous avons modifié les usages. Je l'appelle par son prénom bien qu'elle soit ma tante mais la vousoie. Mon père n'a pas récupéré sa voiture après un accident sans victimes. Il est très isolé,et ma tante est un rayon de soleil. Elle est fantasque et m'amuse beaucoup lorsque je converse avec elle. Aussi simple l'une que l'autre,nous nous embarrassons pas des coutumes et je l'ai chargé de venir voir mon père en lui indiquant où est mon thé du Sahara. Son mari est un cousin de mon père mais bien plus jeune que lui.
Pourquoi l'ordinateur casse-t-il le genre épistolaire si chaleureux?
Un vent glacial me transperce dans le sable inhospitalier mais mon refuge me protège des humains
Un vent glacial me transperce dans le sable inhospitalier en hiver. Mes vêtements sont les mêmes quelle que soit la saison. Je trace des signes sur le sable et grave l'argile de droite à gauche en langue sémite mais je me protège dans ce lieu loin des humains qui peuvent faire saigner mon coeur. Je me cache à Essendilène entre la hyène, le refus de la borborisation de femmes sorcières( cf Le rendez-vous d'Essendilène de Frison Roche).
Et je suis Michaëla cherchant mon fiancé dans les montagnes où Carmen et les contrebandiers l'ont conduit. Il nous faut bien récupérer nos fiancés, nos maris s'ils sont borborisés. Il me faut lutter dans le froid glacial. Tuer la rivale ? Peut-être est-ce la meilleure solution...Carmen est tuée par Don José.
Il était beau, le temps où mon conjoint et moi travaillions ensemble dans la complémentarité pour aider des populations en quête d'un secret par lequel elles seront sauvées. Apprivoiser était dans mes fonctions, valider un projet pour qu'il est une subvention de L'Europe était le rôle de mon conjoint qui se fit traiter de connard quand je sus qu'il avait signé un document de subvention pour l'usine de compost trop importante pour ne pas être nationalisée. J'avais pu stopper d'autres subventions, mais là, mon " connard" explosa. Entre confusion et rire, il répondit en gestes réveillant ma sève. Tant pis pour l'usine de compost. L'affaire s'acheva dans un corps à corps fougueux.
Je cherche ma voie, perdue dans une voie sans issue.
Brisée, je m'en vais mourir dans le désert. J'ai horriblement mal et ne suis que cri. Cri de peur de la folie, cri de l'exclusion. Vous ne le savez pas mais j'ai rédigé un rapport sur le lien social pour la mairie de Paris. Je fus dans les luttes qui créèrent Le RMI et j'ai participé à l'élaboration de la loi. Je n'ai aucune illusion sur la misère : j'ai longuement travaillé auprès de sans domicile fixe.
Il fait froid et je suis horriblement isolée. Dans le désert, ce n'est pas possible de vivre ainsi. Au coude à coude, les sahariens franchissent les épreuves. Le crime de nos pays est l'isolement et l'inutilité et pour faire taire le cri des exclus, la camisole chimique leur est imposée (cf mon article sur overblog).
"Je vis mais sans vivre ne moi-même" a écrit Thérèse d'Avila fêtée demain, je crois. Un recueil de poèmes qui me permet de mieux percevoir pourquoi Jean de La Croix et Thérèse d'Avila étaient si proches. J'ignorais que Thérèse d'Avila avait rédigé des poèmes. J'ai une édition bilingue en poche. Je cherche ma voie, perdue dans une voie sans issue.
Les grands pervers aiment l'ordre. Ainsi fut Hitler.Un excès de livres est sans danger!!!
Il y a de grands criminels qui disent aux autres qu'ils sont fous, dont ceux qui s'imposent dans un logis non rangé et où les espaces de rangement sont insuffisants. A cause d'eux, je n'ai pas encore retrouvé le programme du centre sèvres où j'irai m'inscrire, demain avant la sculpture. Qui touche à ma foi, à mes repères spirituels, m'envoit dans la folie. Il en est de même pour les incompétents qui parlent de sevrage et qui auraient besoin d'entendre ce qu'en disent les spécialistes. Une personne attend que je la nomme mais c'est inutile. Ma mère savait rassurer ceux qui avaient peur de la folie, parce qu'elle était artiste, parce qu'elle était très sensible et sensuelle. Là, le rire me rejoint. Je la vois le regard allumé alors que le double sens de ses propos n'était pas évident.Nous lui devons d'immenses fous rires que j'offre à mon père quand je le peux.
Que sont ces tonnes de livres? Un très grand nombre de livres spirituels, des oeuvres de mystiques, beaucoup de livres en hébreu et quelques livres en arabe, peu de romans parce que je ne suis plus adolescente, des livres de philosophie et de métaphysique, des ouvrages d'art choisis pour la qualité de leurs reproductions ( attention à un type qui a loupé tous les peintres). Si j'avais une librairie, j'interdirais cet auteur.
J'aimerais être bibliothècaire-documentaliste pour des chercheurs en herbe parce que je suis chercheur et méthodique, même si j'ai des livres partout. Chez mon père règne le même bordel. Etrangement, il n'y a pas assez de place pour ranger les livres, selon leur espèce, ou par ordre alphabétique (réservé aux cancres). Attention aux reliures. Intéressants ou non, les incunables sont en première place. Je ne suis pas certaine que " La géographie" de Reclus présente un intérêt. Elle bouffe une demi-étagère. Les Bollandistes sont plus intéressants que l'on pourrait croire mais il y a un créneau pour une synthèse de bon aloi. Les Bollandistes sont un recueil en x volumes des biographies de saints. Mes dernières recherches ont été relatives aux enfants d'Henriette, ma filleule dont je parle sur overblog. Ils tiennent une place folle dans la bibliothèque paternelle. Un salopard a récupéré les meilleurs volumes d'une collection anciennes de Corneille. Il est mort mais ceci ne se fait pas, mon oncle!
Le refuge qu'est le centre sèvres
Je viens d'aller sur le site du centre sèvres. Je ne sais pas pourquoi j'ai eu peur que l'on me dise qu'il était trop tard pour les inscriptions. A minima, c'est une inscription à un cours comme auditrice libre, ce qui donne 50% de réduction à la bibliothèque non ouverte aux non auditeurs ou non étudiants.
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Marie a repeint une frise de son billard, sans chauffage, énorme labeur sur un escabeau. La dernière fois que je suis allée la voir, je lui ai demandé de me montrer la frise du billard. Une amitié comme celle-ci est sacrée.