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La folie me terrorise : honni soit qui mal y pense!

La folie me terrorise. Elle est compagne des hypersensibles. Elle est aussi compagne de ceux qui ont un proche ayant implosé. Ceux qui disent ne pas avoir peur de la folie ne connaissent pas grand chose dans la vie. Je claque des dents. Je ne retrouve pas le programme du centre sèvres pour voir comment me faufiler dans la bibliothèque. Il faut payer mais c'est acheter la paix intérieure, et c'est se protéger de la folie. Il est suggéré d'adapter les règles monacales aux isolés inquiets à juste titre, puisque seule la relation donne un sens à la vie.

Je n'impose rien à personne. Je suis ma route qui passe par L'Orance et l'écoute des textes fondateurs, soit de La Bible. La banque m'emmerde avec des peurs de chèques sans provision alors qu'elle est pleine aux as! Voici pourquoi je ne suis pas encore inscrite à l'université des jésuites. A chacun ses repères. Je vous cite souvent Maurice Bellet auteur de plus de cinquante ouvrages, conférencier, ex enseignant, psychanalyste. Il est allé vers des rives de folie, ne semble pas surpris quand on l'évoque devant lui.

J'aimerais détruire les ordinateurs et que l'on me donne un traitement pour ma bronchite. Bernanos a écrit : " La France des robots". Le livre n'est pas ici mais je l'ai lu, jadis. J'ai besoin de mes repères, et l'ordinateur n'en est pas un. Il n'est qu'outil et je ne veux pas qu'il me mange.

 

Pardon : je ne sais pas écrire

Je ne peux plus écrire sur un ordinateur : cela casse l'écriture et cela prend du temps. J'ai déjà été publiée. L'étape manuscrite est vitale. Je ne sais pas m'exprimer en français. Il m'a été transmis en langue morte par mon éducation. Je ne fus libre qu'en arabe. Je n'avais pas regardé mes statistiques d'overblog. Pas un lecteur sur l'article rédigé au sujet d'une jeune femme nue dans les rues de Naples après avoir lu "Sixtine" chez Ophélie. L'article était ciselé avec le plus profond de mon coeur. Dino a senti ma douleur. Il a eu peur de mon désespoir.

Il sait qui je suis par la sculpture, par le regard qui transperce le modèle. Mes mots ne sont pas adéquats : je ne sais pas écrire.

 

Libre et sauvage, je ne suis à personne.Ôtez mes bandelettes de Lazare!!!

Libre et sauvage, je ne suis à personne. Nul ne prend de force. Je me donne, amie de beaucoup mais à chaque ami, je dis : " libère-moi de mes liens" comme il est demandé pour Lazare enterré par des liens, ligotés par des bandelettes. Le Christ demande à ses soeurs de lui ôter ses liens, et il ne s'agit pas de bandelettes uniquement. Il s'agit des relations qui veulent prendre ce qui se reçoit, ce qui est "le péché des origines" dont l'archétype nous est précieux.

Si tu m'attrapes de force, j'ai peur, et je fuis dans le désert en un lieu secret où tu ne me trouveras pas. En me ligotant, tu me tues. En me ligotant, d'autres ont cassé ma carrière professionnelle, crime inconscient mais gravissime. Je ne devrais pas être dans la misère. J'ai donné sans compter, et non joué les cigales au souvenir d'un commentaire indigne de celle qui le déposa et dont j'ai peur. Je refuse sa violence : qu'elle la jette ailleurs. Je refuse toute violence. Je suis une ruine et demande que l'on cesse de me bousiller.

Que chacun réfléchisse : j'aurais dû demander les honoraires d'un psychothérapeute pour des appels me mettant en danger, brisant mon coeur, me ligotant aux médicaments! Ce genre de choses s'appelle un crime. Il garde son nom même si j'aurais dû dire non, de même que je n'ai pas su dire "non" à ceux qui m'ont engendrée puis capturée pour soigner ce que je ne pouvais ni guérir ni approcher.

Oser dire "non" est sans doute une immense preuve d'amour, car ce "non" s'adresse à un comportement et ne rejette pas la personne qui commet une erreur. Mes élèves ont très bien compris cela lorsque je les excluais de mes cours pour avoir du calme dans  ces classes de quarante élèves. Elles venaient dans ma case me demander des explications sur ce qu'elles avaient recopié à partir des prises de notes de leurs camarades de classe. J'ai choisi de devenir première en chahut et première en classe pour me faire aimer. J'y suis arrivée mais mes élèves ne purent pas me refaire ce que j'avais déjà fait!!!!

 

Ralentissez, écoutez Le Souffle, écoutez L'Ami et les amis.

Ralentissez, ne vous agitez pas, cessez cette frénésie où vous n'entendez ni la brise légère ni ma voix. Avez-vous salué vos amis ce matin? Je désire en saluer un qui m'attend calmement. Les gadgets ne nous intéressent pas dans le désert. Laissez-nous la joie de chercher et de trouver l'eau, et celle d'adorer notre dieu. Les blancs ne savent plus mourir et c'est pour cela qu'il ne savent pas vivre. Pauvres blancs : ils ont inventé des soins palliatifs pour prémaccabées!!!!

La mort nous accompagne la nuit, le jour, et chuchote à notre oreille : " Je suis l'aboutissement du Cantique des Cantiques ". Nos enfants le savent. Tout est simple pour nous qui avons prié avec nos ancêtres jusqu'à leur dernier souffle, et leur respiration se cala sur notre prière dite à haute voix. Ce secret, je vous l'offre tant vos idées de blancs me font peur. Ma grand-mère respira jusqu'à la fin, calée sur nos ave maria.

Je ne vous impose aucun dieu mais vous avertis que rien n'est pire que d'entendre un agonisant appeler " Maman". Je n'eus pas le temps de lui apporter une réponse religieuse, ignorant sa religion et médusée par  cet étrange appel. Priez votre mère si dans votre religion elle peut vous aider, mais elle vous tournera vers Le Brasier Ardent dont Thérèse de Lisieux parlait alors qu'elle était en nuit spirituelle. " Je m'en vais vers La Vie" a dit cette jeune femme ayant retrouvé la lumière, juste avant de partir.

 

Noces sauvages en cette fin de journée de jeûne dans le désert.

Le soleil s'en allant, le sable devint bleu puis mauve et les roches suivirent le même changement de couleurs. Alors,  chacun se rendit dans son habitat secret. Une jeune femme cachée entre les roches d'amour rêvait. Elle était imprudente en cette attitude provoquante, à son insu. Elle le comprit en voyant arriver un nomade au regard enflammé. Femme libre, elle savait accepter les risques de la  liberté. Elle n'esquissa nulle fuite devant celui qui l'avait , sans doute, suivie.

Elle se donnait pour acheter de quoi manger, mais celui qui était venu, ne lui donnerait rien. Il la voulait en proie. Ses étoffes en désordre montrait d'insolents seins. Croisant son regard  avec celui qui voulait la prendre de force, elle l'envoûta pour l'adoucir, jouant avec les étoffes  pour lui montrer son corps en " voilé-dévoilé" subtile astuce de séduction qu'elle ne pouvait ignorer. Sa sève coulait à flots, une sève sauvage, appelant le mâle.

Il se jeta sur elle, déchirant les étoffes, mais elle lui proposa une union moins brutale mais plus fougueuse. Il garda son désir mâle d'entrer de force par toutes les portes des murailles et même par celle du chameau (porte de Jérusalem la plus étroite que le chameau ne franchit que débarrassé de ce dont il est chargé. Il ne s'agit pas du chat d'une aiguille, mais de cette porte).  Elle l'adoucit en une danse parfaite  où leurs voix en un duo réveillèrent tous les amoureux alentour....

 

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