Oui, Fabrice, dans le mariage aussi, donner la vie est un acte réfléchi. J'ai validé votre commentaire mais il n'apparaît pas encore. Je suis plus que d'accord avec vous. Je ne sais pas répondre aux commentaires sur ce blog, et je vais tenter de faire apparaître le vôtre.

Que le désert protège mes dernières heures parce que nul ne survit au meurtre d'un enfant. La vérité était beaucoup plus facile à admettre que ces mensonges. Je suis  trop âgée : je ne tiendrai pas le choc. Bien entendu, j'ai rappelé à cette jeune femme que son père s'intéressait à sa vie. Il le fait depuis la naissance, directement, ou via des collègues. Que la mère ne soit pas choquée par mes propos. Elle a gardé cet enfant et fit ce qu'elle pu pour l'élever. Il me fut demandé beaucoup trop mais je n'ai pas fui devant cette nécessaire présence auprès d'une enfant en danger.

Un rire sur moi dérangeant Lustiger au sujet des premières communions de Sophiana. Il fut très sévère  pour la première communion faite sans avertissement  du prêtre en Bretagne, la nuit de Pâques. Monseigneur fut scandalisé et considéra que la première communion officielle avec l'école n'était pas une première communion. Pourquoi lui en avais-je parlé? Parce que cette charmante enfant contestait déjà toutes les lois. Elle avait bien raison pour la nuit de Pâques, et puis elle est comme cela : elle ne fait rien comme les autres!!! Devant le regard sévère de Lustiger, j'ai précisé qu'il s'agissait de ma filleule mais pas de ma fille!!! Un bon fou rire me rejoint grâce à ce souvenir!

Pas le droit de vivre. Je ne peux pas entendre toute la vie privée de cette jeune femme qui ne le souhaite pas. Elle sait s'exprimer, simplement et directement, sans nuage d'angoisses de tiers ne permettant plus de voir la réalité. Mélange d'audace excessive et de timidité, elle me ressemble en raison des hasards de la destinée !!!

Il est inadmissible de jouer avec la vérité par rapport au père d'une enfant qui souffre depuis le début de son adolescence. Durant ses premières années, elle amusait tout le monde et a sans doute composé avec le monde des adultes qu'elle faisait rire. J'ignore si elle a cru le mensonge sur l'emprisonnement de son père, mensonge offert par sa mère. La mienne devinant une situation très complexe affirmait qu'il fallait dire le père mort. Cela aurait été plus facile à vivre.

Je n'avais pas imaginé un mensonge inutile. La mère a rejeté le père lorsqu'il a demandé dans une crise de panique l'avortement. Sophiana le sait. Je le lui ai dit. Cela revalorisait sa mère en une période où l'âge ingrat se manifestait avec excès. Même la sauce Dolto précise qu'il ne faut pas mentir sur les origines d'un enfant! Elle avait environ dix ans quand sa mère croisa le père grâce au domicile inchangé. Il lui reprocha d'avoir fait baptiser Sophiana. A-t-il cherché à parler à sa fille ou ne l'a-t-il que suivie?

J'ai toujours dit à Sophiana que son père connaissait sa vie par des ex-collègues de l'université. A-t-elle rencontré son père? Elle ne l'a pas dit et n'en dira rien. Je ne sais plus quand la mère a raconté que le père n'était plus en prison. Ma réponse a été immédiate : " Il est en France et cherche sa fille".Je ne  savais pas s'il était dangereux ou non. Victime des mensonges, je suis comme Sophiana avec un gouffre idenditaire!!! On ne donne pas la vie en tuant son enfant.

Vous n'avez pas compris la gravité de ce que j'ai exprimé, soit je vous suis indifférente, soit la douleur d'une jeune femme en souffrance ne vous fait pas mal. Sophiana est intelligente et est apte à dire que le flou sur la relation de ses parents lui est intolérable. Ce mensonge inadmissible m'a terriblement gênée sur le plan professionnel.

Je n'eus pas le droit de vivre et fus phagocytée. Imaginez mon angoisse : Sophiana portait le nom de sa mère et je n'ai cessé de dire qu'il fallait changer le nom et changer d'adresse! Le grand-père de Sophiana aurait été de mon avis et aurait été prêt à aider financièrement sa petite fille pour un changement de nom au Conseil d'Etat. Mes parents remercient l'auteur de mensonges non anodins. Ils savaient combien j'étais inquiète. Ils surent que je donnais de l'argent pour des activités x,y, z, alors que je crevais de misère. Je sus que l'aide qui m'était sollicitée pour des activités de distraction formatrice, qu'à cause d'un mauvais réveil d'anesthesie, était offerte par les grands-parents de Sophiana. Mon père voulait faire un procès. Je l'ai calmé en défendant les grands parents de Sophiana que je savais généreux. Pourquoi avoir demandé mon argent de misérable ? C'est infect! Mon père fut au courant à cause d'un échange avec lui où la conversation me conduisit à m'interroger sur la pension alimentaire....

Pourquoi m'avoir menti? Il est vrai que la question de donner la vie ne s'est jamais posée pour moi au détour d'une relation de courte durée. Apollon et moi avions songé à cette naissance, mais après moult questions. La crise économique nous inquiétait mais....Je n'ai jamais pris de risques contraceptionnels avec quelqu'un d'autre qu'Apollon. Nous parlions simplement de ces choses, n'avions pas d'interdits. Je ne supporte pas ce carnage!

Le père et la mère se sont connus par Allostop. Un abrégé du " que sais-je " de ma thèse fut adressé à ce futur père, heureux de se découvrir " bon sauvage". "Je voudrais bien savoir quel est ce beau jeune homme et comment il se nomme" à chanter en recto tono pour forcer la surprise de l'héroïne devant ses bijoux. Pour ceux qui n'ont pas reconnu cet air célèbre. Il figure dans Faust de Gounod.

Il n'y a rien d'honteux dans le fait d'être une erreur de conception, sans doute, conçue en position du missionnaire. Mes parents ne devaient connaître que cette position née de l'ardeur missionnaire en Afrique où une autre position était de règle!!!! Ils furent inquiets parce que ma mère se fit engueuler par l'obstétricien, et pourtant ce sont les jumeaux nés un an plus tard qui l'ont épuisée. Je suis certaine d'avoir été conçue dans la fougue de jeunes amoureux qui adoraient croquer la pomme.