mehareesdemaryam
Sursautant sous le bruit de la chute de sa mère, Gustave commenta : " déjà!"...
Gustave, cesse de m'avertir que mes amis ne sont plus là. Tu es ridicule. Tu sais bien que je regarde le carnet du jour pour ne pas louper un mort ! Je n'ai pas pu envoyer mon article d'overblog, pourtant succculent. Depuis que tu fréquentes Yahoo, il m'arrive sans cesse de graves ennuis. Va jouer ailleurs ! A ton âge, j'avais un emploi pour financer mes études. Tu pourrais faire un effort ! Quand je serai morte, tu me regretteras !!!
Et Gustave de penser : " Que de paperasses à ranger quand elle sera morte " mais il reste silencieux, revoyant un employé de " The Bank of India "entouré de piles de documents jaunis et se prélassant grâce à l'ai chaud brassé par le ventilateur. D'un geste nonchalant, il montra un tas allant jusqu'au plafond, à Gustave : " Votre argent doit être là dedans " et bien sûr, le document était dans la plus grosse pile de paperasses. " Je suis mal barré " songea Gustave.
Fumant sa clope, la fenêtre ouverte en regardant le réveil du désert, Gustave sursauta comme si la maison avait subi une déflagration. Il vit sa mère à terre, lâcha un mot non contrôlé : " Déjà"! Sa mère avait eu les mêmes termes lors d'un évanouissement de son tendre époux....
Le monde les livres correspond tout à fait à cette oasis de Qumrân.
Il me semble que j'ai la réponse exacte face aux prises de psychotropes. Il suffit de fuir l'isolement, de rejoindre des ambiances qui satisfont et le coeur et l'esprit. Le monde des livres correspond tout à fait à cette oasis aux accents de Qûmran. Une fatigue saine m'adoucit : je n'ai pas mangé, aujourd'hui.
Mon organisme a toujours fonctionné dans une sobriété de saharien. L'alimentation et l'hydration de Théodore Monod tient du miracle. Je ne pense pas qu'il ait choisi, volontairement, cette austérité, mais elle s'imposa à lui. En outre, si l'on ne veut pas cuisiner, vivre de fromages blancs à 0% et de yaourts est parfait, pauvreté oblige.
Mon sac à dos arbore les mêmes blessures que mon jean acheté sans trous !!!!! Alors, il me reste à teindre mes cheveux en rouge, les dressant en piques, coiffure qui oscille entre l'auréole et la couronne d'épines !!!
Quand le destin se fait cruel...
Fuir, fuir,fuir...Ne plus jamais revenir. Pas un signe amical? Pourquoi? Je n'ai pas de maladie virtuellement transmissible à moins que la virtualité soit en elle-même pathologique. Fuir, fuir, fuir, ne plus jamais revenir. Les bibliothèques n'ont pas ouvert leurs portes. Je pilote à vue et non sans risques avec le nouveau traitement. J'ai vécu beaucoup trop longtemps et la vieillesse coûte très cher.
Le sable est fidèle comme l'animal. La misère isole : nul chercheur d'emploi peut suivre le rythme des sorties d'autres bipèdes, entre cinémas et restaurants. Jadis, je m'offrais une place d'opéra, au poulailler, par an. Trop cher. Me laisser déssécher comme " le troisième âge" de Camille Claudel. Nul ne lui est venu en aide. Elle fut fidèle à Rodin, a vécu beaucoup moins de jeux charnels que son frère qui la condamna à l'asile pour vie jugée scandaleuse !!! Il n'avait pas compris qu'elle travaillait des heures et des heures dans son atelier!
Raska, les personnes âgées ont besoin de chercheurs intelligents, dans certains cas.
Raska, si tu crois avoir des compétences en services à la personne, ne dis pas d'âneries aux autres. A chacun, sa compétence. Tu sais très bien que je ne suis pas une pro du ménage et je me demande comment tu as osé me dire de chercher un poste de femme de ménage chez les personnes âgées. Si c'est nécessaire, je le fais à titre amical, mais jamais je n'oserais demander ce type de postes. Il existe des dispositifs d'aide aux démarches administratives au sein des associations de " services à la personne".
Combien de personnes âgées ont besoin de tout autre chose, de recherches menées pour eux puisqu'ils ont une mobilité réduite. Mon père était membre d'un jury de thèses d'histoire du droit et d'histoire des faits économiques. J'ai pris des notes pour bien entendre ses hypothèses qui m'intéressent, et je peux bien défricher le terrain. Mon oncle qui était mon parrain écrivait une thèse. Nous avions de grands échanges sur ce thème.
Savoir rédiger une lettre à l'écoute de l'épistolier gêné par les outrages de l'âge peut être indispensable, et si la personne âgée a une formation de chercheur, il a besoin d'un autre chercheur. A ceci s'ajoute l'art de converser, et l'art de rire avec le chercheur dont le corps est tout cabossé.
Ma respiration tient du râle. Mes sons se joignent aux hurlements des roches.
La guerba,outre en peau de chèvre, est trop lourde pour moi. Sous un soleil de plomb, je remonte, courbée en deux vers mon chêne. Ma respiration tient du râle. Mes sons se joignent aux mugissements des roches. Ainsi nul ne m'entend monter avec une guerba plus lourde que moi.
Je n'escalade plus mais en moi, mon corps est mu par d'étranges forces. Si je n'aimais pas mon chêne, je me laisserais mourir. J'ignore encore combien mon chêne a besoin de compassion, d'amour, et de mains guérissantes. Il gît, inanimé mais je ne l'ai pas encore vu.
Me voici au sommet : je m'effondre en protégeant la guerba. Mon crâne saigne. Je réussis à me lever pour m'approcher de mon chêne que j'humecte doucement, priant pour qu'il reprenne connaissance. Mes mains le caressent et le couvrent ainsi d'eau. Même les habits sont trempés pour rafraîchir le corps. De grands yeux noirs me fixent, et j'entends le chêne me confier : " Ô que c'est gentil d'être venu "....
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Yahoo déconne : je ne peux plus envoyer les articles d'overblog.