mehareesdemaryam
Terreur et misère
Pliée en deux de douleur, je suis au stade crucial de la misère, ne voyant pas comment aller chez mon père. Il doit savoir ce que c'est puisqu'il a compris immédiatement ce que je lui ai expliqué. Il ne vit vraiment pas dans le luxe mais plutôt à la dure. Je vais craquer : j'implose. Je ne peux pas vivre de telles épreuves.
La terre se dérobe sous mes pas : je ne puis survivre. Naturellement, ceux qui me disent des bêises sur les médicaments sont richissimes. Le corps médical est plus réaliste. Il s'adapte à mes besoins. Le plus ennuyeux est de subir la misère dans la vieillesse, le corps ne pouvant plus remplacer l'argent....
Un coup de fil : je résouds les problèmes, un par un. Trop angoissée pour continuer.
Mon père ne va pas bien.
Mon père ne va pas bien. Bloquée par ma banque, je ne puis prendre le billet. Mon compte est provisionné. J'ai pense que ma voix doit décuver du phénergan( à ne pas prendre, de grâce), phénergan parce que je pressens que mon texte sur le pardon et sur l'art de se parler, de s'avouer ses souffrances.
Mon père se trouve trop seul et souhaiterait que je vienne aussi vite que possible mais je n' ai pas les moyens pour financer le train. Il faudra trouver des astuces. Par internet, j'ai peut être une solution. Non,Il faut que je m'impose auprès de la banque. Saleté de misère.
J'ai reçu un message de grande détresse. Comment financer le train ?Je ne sais pas comment me débrouiller. Mon père avait une voix atone conséquence de l' insuffisance cardiaque. Merci de ne pas laisser de commentaires ironiques ou des attaques contre moi. L'histoire est bien compliquée : cela dysfonctionne dans ma fratrie.
Mon père ne peut vivre seul. La marche lui devient de plus en plus diffcile pour cause d'arthrose et de soucis cardiaques. Il me fait confiance et a raison. Je peux participer aux soins, converser pour lui changer les idées, et même cuisiner ( mais oui) si la foule ne squatte pas la cuisine en se croyant plus compétente qu'autrui en " management des assiettes, verres, couverts, entrant en procession dans la machine à laver "digne d'un rituel liturgique. Tout est compliqué ! Un de mes frère manage tout et il a un caractère de cochon, un autre frère qui a des TOC, quitte à assurer un premier prélavage nous protégeant des miasmes.
Ethnomédecine et désert, du travail digne d'un beau diamant irradiant de mille feux.
Une association ORION travaille auprès et avec les touareg maliens et nigériens qui sont à la tête de cette association née des essais de Guy Duhard, ingénieur agnonome, ayant fui son chagrin dans le désert au décès de sa femme avec l'idée de fabriquer du fromage de chamelle. L'essai fut bon mais mille autres problèmes se sont présentés dans d'autres registres.
La conférence de Guy Duhard à L'UNESCO m'a fascinée. Une mystérieuse télépathie fonctionna entre nous. Bien entendu, ont été crées des structures de santé et des écoles. L'artisanat s'est développé pour que les produits fabriqués par les femmes touarègues soient vendues en Europe. ( Rappel : un targui, des touareg; l'adjectif touarègue s'accorde). Il m'avait dédicassé son ouvrage dont les bénéfices vont à l'association. Il se trouve à l'association ORION à Paris ou en banlieue, et sur amazon.fr.
J'apprécie l'attitude de Guy Duhard vivant totalement en targui, utilisant la phramacopée locale autant que possible, et n'utilisant les médicaments occidentaux que lorsqu'il n'y a pas d'autres traitement. Cette démarche est aussi celle de " Médecins aux pieds nus" creé par le docteurJean-Pierre Willem, au départ chirurgien. Il a rédigé une série d'ouvrages et une université d'ethnomédecine dont je rêverais de suivre les cours quelque peu onéreux. J'avais travaillé ce registre avec des guérisseurs africains. J'ai les mémoires de ce médecin, un gros volume intéressant. En revanche, je n'ai pas d'ouvrages plus médicaux alors qu'il en existe plusieurs. " Médecins aux pieds nus " a des bureaux dans le quinzième arrondissement.
J'ai rencontré Le Docteur Willem pour une mission mais il n'avait pas les fonds pour me financer. Je garde un très bon souvenir de cette rencontre.
Il y a un site sur ORION ong à ne pas confondre avec des associations Orion s'occupant d'handicapés.
Mon coeur est en sang et je désire la paix.
Une nausée m'habite et mon teint est vert : le monde virtuel est trop dur pour moi. Tout y est excessif que ce soit de prétendus sentiments amicaux ou des rafales de mitraillettes. Je ne cesse de dire qu'il faut élever le débat, l'affectif risquant de nous piéger dans des blessures dues au fait que nous ne nous connaissons que par des blogs.
Je suis terrorisée et j'ai besoin de sécurité. Un an et demi de bagarres non compréhensibles, dues à des interprétations erronnées de certains propos. J'utilise très rarement l'expression " mort de rire" au goût douteux. Un jour où j'eus le malheur de le faire, j'ai atteint un internaute ayant perdu un proche. N'oublions jamais qu'il faut rire avec et non contre autrui.
Savez-vous de quoi j'ai peur à en être ravagée? Je devine que des lecteurs ne croiront pas ce que j'exprime auront envie de me rire au nez...Terrifiant : vous ne savez pas qui je suis. Ne jugez pas, ne condamnez pas. Mon coeur est en sang et je recueille mes larmes dans un verre de cristal pour créer une oasis dans le désert.
L'issue de ce type d'histoires passe par le dialogue et le pardon.
Il me semble que deux sensibilités, peut-être inconscientes de leur force, se sont profondément blessées. Il est dur d'être très sensible dans des familles interdisant toute expression émotionnelle. En se blindant pour survivre, il peut arriver que l'on perde en acuité de perception de la sensibilité d'autrui. Si l'on se défend par un personnage ( au sens de personna en grec) dur et qui a traversé toutes les épreuves, l'on envoit à autrui un message erroné sur sa sensibilité.
Il arrive que des personnes très sensibles aient été élevées dans des caricatures d'elle-mêmes, depuis leur naissance. Ainsi ont-elles entendu toute leur jeunesse qu'elles étaient ridicules. Bien entendu, c'est mon cas! Je n'ai jamais blessé sciemment autrui, me défendant contre des moulins à vent, mais j'ai pu blesser à mon insu. Je crois comprendre que c'est l'un des risques des relations dites virtuelles. Nous ne nous sommes jamais vus. Peut-être qu'une légère expression du visage, que l'éclat d'un regard nous auraient alertés.
In fine, je ne demande que le droit d'être et de donner ma mesure comme l'exprime un auteur souvent cité sur overblog. Peut-être les propos exagérés, les attitudes fanfaronnes cachent-ils une sensibilité blessée derrière un visage de brute. J'avoue ne pas savoir comment me comporter en face de ce types de profils, notamment en raison de mon enfance.
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Trop dur pour moi.