mehareesdemaryam
Cette transe comme une danse sacrée se répéta à chacun de nos réveils
Un oeil clos, un oeil ouvert, le soleil me réveilla à cinq heures trente. Le vent glace nos os. J'ai fui avec mon ami, ne supportant plus aucun interdit de vivre. Blond aux yeux bleu foncé, il m'a enlevée. Nous errons dans les montagnes ocres, ne connaissant que le présent. Femme enfant, j'ai onze ans, et depuis peu mon corps s'enflamme sans que j'en connaisse la cause. Je ne sais pas pourquoi, telle la femelle obéissant à un instinct ancien j'ai été conduite à me jeter sur lui et à devenir femme en chantant en rythme avec sa danse entre les roches servant de caisse de résonnance.
Insatiable, j'ai adopté ce corps à corps dans la transe de l'exultet, et cette transe comme une danse sacrée se répéta à chacun de nos réveils. Fougueux mon compagnon m'arracha mon cantique des cantiques que les roches répètèrent dans tout Le Hoggar. La guelta est l'eau que le Tout Miséricordeux laisse au coeur des rochers comme une petite mare certie de lauriers roses. J'y entre, nue, personne ne pouvant me voir et mon amant me rejoint. Nous nous lavons mutuellement dans un massage qui nous reconduit à la transe.
Mon bien-aimé me laisse unir nos corps au sein même de la guelta. Ses mots sont des caresses, entre lesquelles, il aborde avec une extrême pudeur et une extrême finesse ce que toute femme nubile devrait savoir. Je le fais rire en ne faisant pas de rapport direct entre cette science et mon corps d'enfant. Il me dit alors : " Ne crains rien. Je fais attention". Je ne comprends pas le sens de ses mots et lui offre sans m'en lasser mon corps dont la cavité est brûlante et comme folle. Voici pourquoi nous sommes en retard, ce matin.
Si vous n'êtes pas francs dans vos relations avec autui : vous les tuez.
Il faut être fou pour espérer de l'amour, de l'estime, mais sans ces deux repères, nous ne sommes que des morts-vivants.Est-ce compatible avec le mode virtuel? Un autodidacte déraille sur Marx à la radio.
Saturée, je demande le respect
Joue-moi la sonate au clair de lune et une sensibilité divine émane de ses épousailles entre mon frère et la musique. Et sur un piano ancien qui n'a pas la sonorité métallique des pianos modernes....et je joue intérieurement avec lui car mon oreille musicale est parfaite.
Nous étions tous artistes sauf celui de mes frères qui a fait une grande école de commerce
Souvenirs provoqués par la radio
Quelle histoire!
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Comme un dernier râle, elles s'offre en sacrifice
Comme un dernier râle mais ils continuent à l'hydrater doucement en humectant les lèvres. Les deux jerricans n'ont pas suffi pour le trajet. Comme eux, elle a tenu cinq nuits et cinq jours jusqu'au puits devant lequel elle s'évanouit....Mais elle saigne abondamment : que se passe-t-il? Elle délire, offre son sang,offre sa vie pour qu'ils rentent en paix chez eux.
Elle s'est blessée sur un rocher en tombant. La plaie est très profonde et on voit l'os. Elle est tombée d'épuisement. Une galabeya sert de pansement compressif. Il faut stopper l'hémorragie mais elle s'offre pour un sacrifice entre mirage et délire. Les hommes portent son poids plume, et l'un d'eux guide le dromadaire.
Elle sombre, à nouveau, dans le coma, mais jamais ils ne laisseront une femme en détresse et choisissent de l'emmener à Tamanrasset, ville de rose vêtue...
Se libérer des liens destructeurs ou trop forts. Se délier de soi-même.
Mon père ne va pas bien. Trés sombre ce matin comme si le soleil était noir, je viens d'esquisser ce qui risquait de m'arriver si je ne me protège pas, sur obrblog http://elisabethdehautsegur.over-blog.com
Peu de monde parvient à évoquer ce que j'esquisse sur l'autre blog. Ne vous jugez pas : ce n'est pas opérationnel. Le plus intéressant parce que constructif pour tous est ce qui concerne la résurrection de Lazare entouré de bandelettes. Dans le texte littéral, il est demandé aux proches et aux amis de lui ôter ses liens, soit de les libérer d'eux-mêmes.
Comment se libérer des liens : en osant dire non ou oui à l'autre, dire non lorsque l'on ne désire pas couler dans le naufrage. Pour ma part, j'ai une overdose de liens qui finissent par me rendre non opérationnelle. Non, je ne suis pas coupable de tout. Non, je ne suis pas responsable de tout.
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Encore enfant, je ne comprends pas le sens de ses mots : " Ne crains rien. Je fais attention". Je me blottis contre mon amant qui me dit de ne rien craindre.