mehareesdemaryam
Merci Fabrice
Vous comprenez ce que je vis et j'ai été touchée par votre commentaire. L'indifférence que d'autres me font subir est inimaginable tout autant que la culpabilité qu'ils posent sur mes épaules, juste pour alléger un peu ce que je porte! De fait, il m'en faut beaucoup moins pour percevoir des signes d'épreuves sur divers registres, la misère finissant par casser tout.
Quand une mission professionnelle contient dans ses demandes que le candidat vive dans un bidonville à restaurer, le candidat doit tout observer, tout tester et accepter que la population en détresse fasse le même travail de détective à son égard. J'ai trouvé très amusant de vivre cela dans les bidonvilles du Caire où, par je ne sais quel " miracle", les chiffonniers savaient quand je n'avais rien à manger et me donnaient ce qu'ils pouvaient.
Faut-il conclure que les européens n'ont jamais rien vécu? Il est possible qu'ils n'aient pas su avoir ce regard d'analyse sur leurs épreuves. Tout de même Viktor Frankl a fait ce travail d'observation et d'analyse en camps de concentration, relaté dans " Découvrir un sens à sa vie". Il en a tiré une méthode de psychothérapie que je crois intéressante.
Pas un centime d'euro et isolement : que se passe-t-il alors?
Une seule personne m'a fait part d'une inquiétude légitime. Si je dis que je n'ai qu'un centime d'euro, c'est par habitude d'analyser des situations extrêmes. Je porte sur moi un regard d'ethno-économie, d'ethno-sociologie, d'ethno-psychologie. Je ne vois pas d'autre attitude possible.
Je ne crois pas être lâche. J'étudie mes réactions, notant que le plus dur reste le manque de relations, ce qui est dans la ligne des constations de Mère Teresa à Calcutta. Pour elle, c'est la plus grande des misères. Il est vrai qu'à plusieurs, nous pouvons traverser des épreuves lourdes. Le même constat des ravages de la solitude arrive en tête des problèmes des " sdf".
La famille n'est pas consciente, les amis ne veulent pas savoir.. Ils ne comprendront que lorsque l'épreuve les frappera. Il ne s'agit pas de réelle amitié. J'écrirais plus longuement plus tard.
Ma mère et moi : arrêt de prise de médicaments.
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Une cure de sommeil ou un petit coma?
Cassée en morceaux. Plus de signes de vie de Didier et Liza qui m'ont brisée sans s'en rendre compte. La femme de Didier voulait coucher avec moi. Je croyais à une plaisanterie. Elle était dans son délire... Nous avions remis les choses au point mais Liza est venue tout casser. Je suis en train de crever.
Un centime d'euro et basta alors que le compte est provisionné. Factures en attente avec relances. Un jour, j'ai craqué et écrit un article : " Papa, je risque de mourir avant vous". L'article a été écrasé par moi-même, bien sûr. Ce genre de hurlement est possible lorsque l'on atteind le stade de misère où j'en suis.
Je vais taper un peu fort pour dormir beaucoup. Je serai dans le coltar mais je n'ai rien de très dangereux.
Un rire au souvenir d'un téléphone d'engueulade de Liza, s'achevant par "merci de m'avoir écoutée"!
Peut-être la misère est-elle plus glauque lorsque l'on sait que des proches pourraient agir. Mon frère aîné dont le salaire est trop important n'a pas répondu à ma demande. Quand je dis haïr la mentalité de ceux qui sortent des grandes écoles de commerce, je vise ceux qui se croient omniscients, à tort, qui ont un caractère violent mêlant l'hérédité et cette formation commerciale desastreuse.Il leur manque la confrontation aux limites et aux périls.
Mon frère a connu l'épreuve mais n'en a pas tiré de leçons de vie. Il n'est pas heureux, a aussi une piscine (oui, Patagonia!). Il n'en est pas sorti humanisé. Je ne le crois pas très intelligent ou alors il est doté d'une forme d'intelligence trop étriquée pour que je puisse la percevoir. Je ne dis pas grand chose contre lui, même s'il m'a fait subir l'intolérable.
J'ai honte de ma famille. J'ai payé trop cher leurs demandes en tous genres. Je les remercie : je suis au bord de la tombe. Je n'ai jamais été heureuse qu'hors de France, sans eau ni électricité. Actuellement, je suis confrontée à la bassesse de ma fratrie.
Pour le titre, j'ai expliqué après coup à Liza la cause du rire qu'elle avait entendu, à mon insu : je n'avais pas eu le droit de dire un mot! Liza a partagé mon fou-rire!
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Terrassée, je ne comprends pas pourquoi ceux qui me connaissent virtuellement sont si silencieux.