Femme touarègue. J'ai rédigé un mémoire : " Le pouvoir des femmes touarègues, mythe ou réalité? A la bibliothèque de L'ORSTOM, j'ai lu des recherches coquines de Charles de Foucauld. L'ethnologue peut s'amuser.... Elles sont beaucoup plus libres que les autres femmes vivant sur le sol algérien mais mon étude portait aussi sur le Niger et le Mali. Il semblerait que sous les tentes aient lieu des réceptions chaudes en vue  de mariage. Je crois que Charles de Foucauld s'est un peu censuré! Matriarcat? Peut-être.

Notre ami Charles  a su suggérer. Le CNRS a publié un ouvrage sur lui : " Charles de Foucauld, moine et savant " Casajus ed CNRS. Et je cherche ses traces, en quête d'un humain ayant du coeur. Il n'aurait pas ouvert les livres de compte de son père. Il aimait les femmes... Puis le ciel est tombé sur sa tête comme chez Asterix et il devint moine. Oser évoquer les différentes étapes de sa vie choque certains qui , en général, ont loupé les travaux pratiques.Une de mes sculpures était une position coquine,  beaucoup moins que ce que je souhaitais faire. Mystère : un homme regardant cela a commenté: " C'est Papa et Maman". Je n'ai pas compris!

J'avais une photographie de Charles de Foucauld dont le regard était pétri de sable, de recherches, d'Orance. Son regard m'accompagnait tandis que j'allais aux obsèques de ma mère.

Colonnade en terre  reliée par des poutres dans le désert. Y vit un vagabond illettré, sourd muet. Il est le gardien de ce lieu monacal. Son regard de braise me transperce. Il m'indique ma Voie dans ce silence et ce lieu à l'abri des humains. Le sage m'enveloppe d'un regard de vermeil venu d'un autre monde m'indique L'Unique m'aimant sans entendre les bruits de lèvres à teinte calomnieuse, qui s'envolent dans le sable et redeviennent poussière, Le Seul à qui donner mon coeur sans crainte.

Le sage sait tout : il entend avec son coeur. Il est vrai qu'un certain degré de bassesse disparaît et retourne au Néant.  Ne t'encombre pas des crachats, des mensonges. Ils se dissolvent sous la blancheur incandescente dont la terre est pénétrée, en permanence, par des milliers de prêtres se vidant d'eux-mêmes, en kénose, lors de la consécration. Ils s'effacent, laissent L'Amour entrer en chaque micro particule comme au monde entier.

" Taleb" comme Isabelle Eberhardt au-delà de la pacotille. Ne crains rien : tu ne verras plus cet homme incapable de se tourner vers L'Inaccessible. Tu es chez toi, ici. Tu es chez toi quand ton coeur profond s'ouvre et que l'émoi s'envole. Ici, cachée entre les colonnes, tu ne risques rien. Il refuse et L'Orance et le désert : te voici en paix, à ta place.

Depuis combien de temps suis-je au pied de cette roche cassée, gisant dans une mare de sang? Mirage? Une femme me réhydrate avec une infinie douceur et dans sa délicatesse m'offre un bouquet de lauriers roses. Le Hoggar en a autour des gueltas. Femme qui sait tout de la douleur en son coeur comme en son corps si bien qu'elle sait la panser. Elle m'aide à oser me tourner en totale confiance vers Le Tout Miséricordieux. Je la regarde : infinie douceur. Elle seule a entendu ma douleur.

Elle me chante une mélodie où fleur et flamme sont une. Mon coeur s'éveille en écho en tonalité de braise. La compassion de cette femme me ramène à la vie. Peut-être ai-je sombré plus bas que je ne le pensais. Elle est venue de loin me rassurer, m'insuffler l'espérance comme Le Grand Sculpteur d'Adam. Amie, tu donnes plus que tout parce que tu connais la palette des ombres trop foncées. Tu me bouleverses et m'apaise. Sur le sable tombe un " c" en or. Ton nom démarre par Cor.

Doucement, je me relève m'appuyant sur mon amie au coeur d'or, boitant, mais non gravement blessée. Nous allons vers le campement où je pourrai me refaire quelques forces. Que t'offrir si ce n'est l'or et la braise? Et ce merci qui résonne dans les roches au gré du vent.

Sable ardent, emporte-moi. J'en ai assez des bêtises normatives (cf article overblog sur services d'hygiène). Je me pose. Mon Dieu, je souhaite vous offrir une demi-heure par jour selon les conseils d'Henri Caffarel. Blanche de Richemont s'intéresse aux lieux de silence pour Adorer. " Pourquoi pas le silence? " ed Laffont. Au début de " Manifeste Vagabond" sont indiquées plusieurs publications. Elle a un site que j'ai été voir.

Sable ardent, es-tu le seul à m'aimer? Rien à bouffer : tout tourne. Je vais me bricoler un brouet pour tenir debout. Ralentir. L'Occident ne sait pas se poser ni ralentir. Amis partis trop tôt, veillez sur moi. Gilles, tes poèmes sont à l'abri. Nul n'y mettra sa main sale au nom de Saint Hygiène! Hier, je  t'ai écrit pour La Saint Guénolé - nom de ton havre de silence. Je voudrais me réfugier dans tes mots, amoureux du désert m'ayant offert une superbe photographie de L'Assekrem.

Mes trésors sont devant mon matelas posé sur le sol, sous des étagères. Vous êtes sûrs que je suis dépressive et bonne pour l'invalidité? Marie B a sûrement un lieu chaotique, peut-être son atelier. Il se peut qu'elle ne veuille pas paraître dans mes amis d'overblog. Sa peinture est sublime. Elle m'a suggéré le pastel gras puisque je n'ai pas d'atelier pour peindre à l'huile, donnant des volumes sur la toile comme Mona Zaalouk qui rajoutait du sable.

Mon sang coule à flots. Il tache le sol nettoyé. Mer rouge, à nouveau? Composons avec le sang de Marat. La conférence de Carême de Notre Dame s'est achevée sur Edith Stein, philosophe, juive convertie au catholicisme, allemande. Elle a accepté la déportation en tant qu'allemande, se disant coresponsable. Les Bernardins ont publié un ouvrage sur un colloque la concernant : " Edith Stein : un chemin vers la joie ". Mon point de compression fut efficace. La mer rouge s'est refermée!

Je dois accélérer le décapage de la cabane du soufi. J'ai appris dans la soirée que le service d'hygiène vient me rendre visite. Décapant trop vite, j'ai ouvert la mer rouge..."La cabane du soufi" est un petit livre couvert de calligraphie de Faouad Rifka petite bibliothèque arabe, bilingue. Un petit recueil de poèmes et gravures : " Bérith" (alliance en français) de Jean-Gabriel Rueg ed du Carmel. Je souhaite aussi vous donner encore une référence sublime : " L'effroi du beau" petit livre de Jean Louis Chrétien ed cerf.

J'ai Le Zohar du Cantique des Cantiques porteur de Feu. Je ne puis vous imposer une overdose de références....