Le lecteur s'amusera peut-être en lisant mon dernier article sur overblog, traitant du labeur du bibliothécaire et documentalise de L'ENA. Défilèrent devant mes  yeux, toutes sortes de bibliothèques biscornues dont la boutique " Shakespeare and compagny" située à deux pas de Saint Julien Le Pauvre, sur un quai de La Seine., la bibliothèque de mon père, celle de mon ami Egbert, et la mienne.

Pour la troisième fois, je vois que l'étude et la concentration d'un livre lu en diagonale, croisant d'autres livres lus en lecture rapide selon les rites de la bonne conservation des ouvrages m'est bénéfique. Dès que mon esprit est centré, mes forces sont décuplées, remède de l'hebreu comme de l'arabe.

Si pour me rendre le goût de la vie, il me suffit  de vivre à fond dans l'instant, mes passions intellectuelles, le chant lyrique et la sculpture, JE TROUVERAI UN EMPLOI, parce que l'employeur me verra ajustée à moi-même avec une juste conscience de mes compétences.

Je n'avais pas un centime d'euros pour la retraite d'exégèse à Nevers dont je sors toujours  en pleine forme. Il me faut rester ainsi centrée pour voir mes forces décupler et les prises de médicaments diminuent. Il me semble m'approcher de la solution. Aucune émotion ne me dérange...

Réveil brutal, surprise, quelques chutes d'Icare sur le sol, puiis honneur s'impose pour stopper Icare. Mauvais rêve ? Sort cruel.Quel est cet intrus qui ose salir le désert par sa toux caverneuse? Nous nous connaissons depuis un demi-siècle, et je n'ai jamais réussi à me faire obéir de ce garnement!

Il a trouvé quelques éléments d'une révolution d'opérette : " Il est interdit d'interdire", " La propriété, c'est le vol" de Proudhon qui n'a jamais conseillé de voler les biens d'autrui. Pouvu qu'Icare ne se mette pas à lire Marcuse que ma jeunesse avait lu en trouvant cet écrit dépourvu d'intérêt , son écrit majeur :" L'homme unidimensionnel". En tant que sculpteur, je vois mes modèles en trois dimensions !!!

Icare a étudié très sérieusement " Le Capital" de Marx. Là j'avoue que je l'ai aussi étudié dans ses polydimensions, et j'ai complété le célèbre ouvrage des oeuvres de Rosa Luxembourg qui développa l'analyse des systèmes d'économies de par le monde, en savantes comparaisons.

 

En malaise non enrayable. Je n'accepte plus de vivre ainsi. Anhumain et insupportable.  Arrêter les blogs?Je ne sais pas

La chaleur humide est mauvaise pour le coeur. J'étouffe, ai pu me poser quelques minutes dans une pharmacie, et je fus étonnée que la pharmacienne perçoive  mon malaise. Elle vient d'Afrique. Elle avait peur pour moi. C'est si rare que j'en fus émue. Mon père éprouve la même chose quand il sent une présence compatissante, bricolant  des gestes galants, de l'aide plus médicale! Le groupe de Dino va s'empiffrer, ce soir. Ils sont incapables de  se réunir dans ce qu'ils croient être du registre intellectuel mais ne l'est pas!

Les belles promesses ont fichu le camp. Dino, je n'aime  pas ton attitude. Je suis incapable de te parler. Tu agis en traître. Nul pour un curé! Mon visage vire au vert. Maman, L'Ave Verum Corpus de Mozart passe sur les ondes. Vous aviez tout synthétisé en ces paroles sublimes. En outre, vous saviez qu'il fallait agir quand je virais au vert, quand l'un d'entre nous s'effondrait en malaise vagal, tombant sur le sol. Vous étiez attentive. Vous avez compris la douleur de votre fille remontant au-dessus de trente trois kilos. J'étais toujours vêtue avec soin et association de couleurs, portant des hauts  jaunes d'or ou oranges. Vous n'aviez pas besoin de faire de longues recherches devant un proche en train d'étouffer. Aidez-moi à tenir le choc.

Maman, j'ignorais que je vous aimais autant. Vous m'aviez dit ne pas avoir eu de temps pour vous occuper du bébé que je fus, précédé de trois enfants et suivi un an après par des jumeaux.Maintenant, nous avons l'éternité pour échanger douceur et tendresse. Ave Verum Corpus : quelle synthèse remarquable. Là, j'écoute le disque qui ne me quittait pas dans les années suivant votre départ. Dieu que j'ai eu mal pour vous : un carnage avait bousillé votre corps que j'ai touché avec tendresse et affection comme pour vous consoler.

Dame Tristesse que faites-vous en plein désert? J'erre,  vagabonde, travaillant comme je le peux mais nul ne me donne de l'argent. J'ai peur, très peur. Je meurs de misère. Faut-il que j'adopte la technique du targui quand il a perdu sa route? Il enlève son chèche pour mourir plus vite. Dois-je faire comme lui? Dieu et les miracles sont en grandes vacances? Pépins de santé. Dino pourrait me prêter de l'argent puisqu'il vit dans une communauté de dominicains..Il ne faut rien lui demander même s'il est richissime! Il faut savoir faire un calcul budgétaire de bon aloi : Dino, ne paie pas son logement, ni l'électricité, ni le gaz, ni les assurances, ni la bouffe...Je ne crois plus aux voeux de pauvreté dans de telles circonstances.

Au moins Soeur Emmanuelle a-t-elle eu  l'honnêteté de dire qu'elle n'avait pas connu le fond de la misère au Caire, et qu'elle l'a découvert à la fin de sa vie où elle tombait sur son sol, rampait, jusqu'à ce qu'elle trouve un point d'appui. Elle cite Marc Aurèle. J'ignore si cette pensée est venue a posteriori ou réellement sur le sol.Je chercherai où elle a planqué son cher Marc  Aurèle, sans doute dans une grande poche, la poche à pognon qui descendait jusqu'à l'ourlet du bas. Sa congrégation a été fondée par Ratisbonne, juif, converti en Italie où il vit les mêmes choses due dans la chapellede la rue du Bac. " Qu'est-ce que la mort? Ce sont des retrouvailles entre un enfant et son père, un enfant qui tombe dans les bras d'un père chéri" Théodore Ratisbonne.

L'affaire de Marc Aurèle n'est pas dans ce bouquin-là. Emmanuelle, j'ai envie de pleurer : je n'en peux plus. " Que se passe-t-il, chérie?" " Vous le savez bien : pas de boulot et soucis de famille" " Emmanuelle, vous avez vu ma force, ma méthode, mon efficacité dans les bidonvilles, mais le pays où j'ai vu le jour ne s'y intéresse pas. Il faut que je crève" " Chérie, ce n'est pas la meilleure manière de trouver un emploi." " Chérie, choisis de vivre et pour les moments où tu doutes, pense à ton bel amant. Vous vous êtes affichés en public à l'Opéra et partout. Quand je t'ai interrogée sur ta vie privée, tu fus glaciale et hautaine. Alors je n'ai pas osé te dire que je savais avec qui tu jouais la carte du tendre, un homme dont la femme semblait séparée, un très bel homme, un humoriste. Tu as très bon goût. Chut! Il m'a séduite dès que je l'ai vu! Ne rien montrer de ma flamme fut un des plus grands supplice de ma vie"!!!!!