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En buvant à la bouteille avec une amie sans abri

Un choc violent, en trouvant dans ma boîte e-mail  un paquet de saloperies de Patagonia qui les avait postés sur mon mur.Monstrueux. Il arrivait par facebook, avait été mis sur mon mur. Je la remercie pour les comprimés que j'ai avalés.Les informations sont sur overblog : http://elisabethdehautsegur.over-blog.

Un lecteur scandalisé devant ce mail m'a demandé "pourquoi?" Oui, sept cents millions de blessés  hurlant " plus jamais toi, plus jamais toi, plus jamais toi". La réponse de ma mère sur overblog est drôle, et  aurait été sûrement plus forte si elle était encore en vie.!Il y a des incroyants respectueux de la foi d'autrui. Je songe à André Comte Sponville  rencontré dans des réunions professionnelles.

Le dernier ouvrage d'André Comte Sponville est " Le goût de vivre et cent autres propos " ed Albin Michel. Je l'ai entendu dans des colloques chrétiens et visant " à réparer" nos situations dont dix mille sans domicile fixe sur les trottoirs ou réfugiés dans une station de metro. Il se peut que je sois idiote mais un soir, je vis une femme sans abri bouleversée. Je lui parlais souvent, déposait des cierges , à sa demande, à Lisieux où un de mes amis d'Afrique , professeur de maths, tout comme moi,a été ordonné prêtre.

Mais revenons à cette femme éplorée. Son compagnon  venait de se jeter  sous les voitures sur une route très fréquentée.. Ce fameux soir, j'ai passé la soirée avec elle, buvant au goulop de la bouteille. A cette époque, je pesais trente trois kilos. Nul ne souhaita m'aider, alors Dieu a sorti de sa grande poche, comme celles de Soeur Emmanuelle qui portait un uniforme étrange avec une blouse dont les poches descendaient jusqu'à l'ourlet., un ami de la rue et qui m'a promis  d'empêcher qu'on la viole...Alors, je l'ai laissée à deux heures du matin puisqu'un compagnon de galère veillait sur elle.

 

 

Amours nomades.

Oum Khalsoum envahit ce logis oriental. Une jeune femme encore enfant est étendue sur un vieux canapé. Il fait si chaud qu'elle porte un vêtement dans l'ignorance de sa transparence, une étoffe très légère sur son corps nu. Elle est abandonnée à ses sens, rêve de caresses sur son corps. Elle ne lutte pas contre cet abandon lascif.

Entre un homme jeune qu'elle ne connaît pas. Elle a fumé du narghilé et se laisse envoûter. Le visiteur est peul,  race de bergers. La jeune femme  n'a pas envie d'être raisonnable  et sur le rythme d'Oum Khalsoum, elle alterne la danse du  ventre et une sorte de chorégraphie aux mouvements arrondis que son corps parfait donne au peul, à son insu. Elle ignore ou ne veut pas savoir que son vêtement est transparent.

Audace stupéfiante : elle invite le peul aux traits européens mais à peau noire à danser. Ils dansent l'un en face de l'autre puis une valse improvisée plaque leurs corps l'un contre l'autre. Un verre de vin leur donne une ivresse plus grande. Il fait trop chaud. et la danse se poursuit dans un corps à corps où les peaux se touchent et frémissent, et  soudain ils se saoûlent en danse soufie exhalant leurs sens en feu. Nus et libres, ils vont jusqu'à l'extase puis tombent ensemble sur le sol, se livrant alors un corps à corps de braise...

 

L'Orient, le désert, la rencontre, et l'exultet permanent sur musique sacrée.

Le désert s'enflamme, réveillé par le coucher de soleil qui fait danser les ocres. Votre amie nomade n'a plus un centime d'euros. Il faut être futé et vendre des mots, des rêves, des souvenirs de nuits fougueuses. Dino me sous-estime : je ne suis pas trop vieille pour vendre mon corps, si " La Priante " ne fonctionne pas. La Priante est l'art de faire la manche à la sortie des églises.

Il porte à merveille ce vêtement blanc proche d'un peignoir et c'est très excitant si bien qu'en rentrant en France, je m'en suis acheté un! Ses yeux bleus presque foncés ont une intensité extraordinaire qu'il soit dans la délicatesse ou dans l'épreuve. Dom Juan à ses heures, il a un pétillement de rire dans les yeux. Les miens produisent des effets à mon insu. J'avais testé avec une amie mon regard de séductrice qui se traduisait " au pieu et que cela saute".... Dans ces instants, je pique le regard  sensuel et pétillant de rire de ma mère...

La chaleur de L'Orient est propice à l'enflammement des corps. Mon regard, ma poitrine généreuse, mes conversations où je m'exprimais avec passion et fougue : je ne le savais pas, mais cela "inspirait le péché" (sic) à cet homme dont la femme ne supportait pas même le toucher, et nos corps enlacés suivaient le rythme des alléluia du Messie de Haendel.

Bon comédien dans une troupe de théatre pour amateurs, il me demandait en public où j'étais à l'heure où nous étions en exultet et jubilate en version Mozart qui reprend les thèmes musicaux des Noces de Figaro. Mystère parmi les mystères, il était dans le marc de café lu par Aziza !!!!

 

Je ne veux blesser personne

Bien entendu, c'est à moi de dire que je ne tiens pas si longtemps au téléphone

 

Donnez-moi du tonus pour ma recherche d'emploi et aider moi à être ajustée à moi-même! Merci!

Sur musique africaine soufie, je reprends le clavier. Il me faut retrouver un peu de détente après trois heures de téléphone. J'ai mes pauvres limites... Il me faut être centrée, ce que je vis en chantant des airs d'opéras ainsi qu'en sculptant tandis que mes yeux sont captivés par le modèle, au point que je ne puisse plus parler ( cerveau droit. " Apprendre à dessiner en cerveau droit " de Betty Edward). S'il me faut mendier dans la rue, ce ne sera pas la première fois : je n'ai que deux euros en poche, ce qui ressemble à mon côté nomade clodo sur lequel veille St Benoît Labre, ermite itinérant qui fut très bien reçu dans la famille de ma grand-mère maternelle, à qui il transmetta de bonnes nouvelles comme un medium prudent!!!!

Je dois trouver un emploi en urgence, rester centrée, dans ma force intérieure, car je suis une passionnée méconnue dans son côté passionné. Nadège était une amie de l'atelier de sculpture avec qui j'avais une grande complicité. Ni elle ni Dino ne connaissent le secret professionnel. Dino m'avait descendue en flèche parce qu'il manque d'ouverture d'esprit. Je le remercie d'avoir raconté ce que je lui avais confié pour qu'il prie, à une jeune femme qui a l'âge d'être ma fille, et qui est interne en psychiatrie. Elle m'a dit des conneries et m'a énervée : elle ne sait rien de la vie, et fut toujours entretenue par L'Etat : Normales Supérieures, doctorat de biologie, médecine avec le paiement de ses gardes. Elle a droit à une chambre à la cité universitaire internationale. Et tant pis pour la vieille que je suis qui n'obtient aucune aide sociale.... A vrai dire, je veux un emploi. Je n'ai pas le profil d'Armand Rmaispas, héros de ma nouvelle : " La soupe pompe à l'air" (elle est sur overblog) qui joue au pauvre pour aller dans les bons lieux du bon dieu! Des illuminés lui disent qu'il est dieu et il répond, " si je suis dieu, il n'est vraiment pas doué". Je ne sais pas taper à la porte des services sociaux. Je n'ai cessé d'être du côté des personnes en difficulté dans des emplois où ils m'ont offert une confiance merveilleuse. Je pense, notamment , à des " sans domicile fixe" dont j'ai appris tous les secrets dans un emploi que j'ai créé ex nihilo.

Oui, j'ai très vite étendu mes fonctions sans compter mes heures de travail, et partout où j'ai travaillé, j'ai pris un crescendo de responsabilités, et même formé le personnel...J'ai besoin d'être ajustée à moi-même sans censure, sans qu'autrui joue à me démolir, ceci notamment pour Patagonia et Raska. De vrais amis remontent le moral des chercheurs d'emploi ou les distraient. Avec moi, c'est facile, je m'intéresse à des tas de choses et j'aime rire et faire rire.

 

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