blogs.fr: Blog multimédia 100% facile et gratuit

mehareesdemaryam

Blog multimédia 100% facile et gratuit

 

BLOGS

Blog dans la catégorie :
Voyages

 

Statistiques

 




Signaler un contenu illicite

 

mehareesdemaryam

La nuit de feu d'où naquît Nawel....

 Un souvenir revint à la mère de cette enfant, datant de quatre ans et neuf mois environ. Fascinée  par le désert, Maryam n'hésitait pas à partir seule, droit devant elle, entre les dunes dont certaines avaient la forme d'un sein généreux, et entre les roches ocres où elle copiait les signes à interpréter.

En lien avec un campement touarègue, elle  ne pouvait cacher l'éclat du  regard qu'elle portait sur le fils de L'Amenokhal qui en faisait tout autant. Ils prirent l'habitude de partir ensemble avec deux dromadaires de s'ennivrer du désert comme du désir. A peau foncée, le jeune homme avait une odeur qui appelait le coeur et le corps de Maryam. Ses yeux foncés étaient hypnotisés par la jeune femme.

Au coucher du soleil, ils descendaient de leurs dromadaires pour se plonger dans le ciel orangé. Maryam n'était que fontaine et Mahmoud le sentait. Leurs corps se rapprochèrent et d'un même élan se collèrent l'un contre l'autre. Plus rien ne pouvait opposer une limite à leurs sens. Maryam enleva le vêtement du fils de L'Aménokhal, sa vie rude lui ayant appris à vendre son corps. Il se jeta sur elle, entamant un corps à corps brûlant. Fine, la jeune femme avait, néanmoins les seins à l'image des dunes. Jeunes, ils s'offrirent l'un à l'autre en un rythme frénétique, jusqu'au lever du jour, dans une ivresse inassouvissable, et d'exultet en exultet mêlèrent leurs sèves....

 

" Nawel est en danger. Mon Dieu, aidez-moi". Maryam marche très difficilement en perdant son sang

Nawel observe intensément sa mère qu'elle a vu tomber. Maryam ne bouge pas. Nawel prend une petite guerba de peau de chèvre formée, et qui contient encore un peu d'eau. Elle essaie de la porter : la guerba  est trop lourde pour elle, mais elle pense : " Pour Maman", et c'est ainsi qu'elle avance en titubant en direction de Maryam, disant intérieurement comme en prière : " Pour Maman".

Le sable est en feu à cette heure-là mais l'enfant avance, en posant régulièrement sa guerba sur le sol, en veillant à ce que l'eau ne sorte pas de l'outre. Nawel ne voit pas sa mère bouger un peu. Elle est déjà écrasée par le poids de l'eau et par la brûlure du soleil. Maryam a vu sa fille et essaie de se relever, sans force et se vidant de son sang. " Nawel est en danger. Mon Dieu, aidez-moi".

La jeune femme boit un peu de son sang pour tenir debout. Elle le reçoit dans ses mains fontaine d'amour. Sa douleur est atroce mais elle parvient à marcher en direction de Nawel, laissant, à son insu, une trace de sang sur son trajet. L'enfant continue à avancer en titubant, ne voit plus sa mère, a envie de vomir mais n'a rien mangé. Elle ne peut pas contrôler les spasmes de son estomac qui ne déversent que de la bile. Tout devient noir. Nawel perd connaissance.

 

Maryam blessée entrevoit les roches aux écritures au sein desquels est Nawel et chancelle

L'aube et son vent frais réveillent Maryam. Le froid mord sa peau et provoque sa toux caverneuse. Elle n'a plus d'eau  ni de nourriture, tente des explorations, en revenant à son point de centre où passera peut-être un targui à qui elle a laissé des signes clairs.Les sahariens connaissent cette méthode de recherche de l'eau  dont nul ne peut se passer. Saint Exupéry décrit une scène similaire dans " Terre des hommes".

Elle a laissé à sa fille leurs dernières provisions d'eau, en lui expliquant l'exploration concentrique qui la laissait proche de cette jeune enfant au regard vif avec qui les trajets seraient trop durs. Il n'est pas imprudent de laisser une enfant entre des roches ocres couvertes de signes dont Nawel cherche le sens tandis que Maryam tente de trouver un puits.

Maryam court tant qu'il fait frais : folie dont elle n'a pas conscience. Elle voit comme un voile noir devant ses yeux, bute sur un bout de rocher qui ouvre sa jambe qui saigne à flots. Immédiatement, elle songe à Nawel. "Il faut que je retourne vers elle." " Il faut"... Broyée par la douleur, elle reprend son chemin en sens inverse, son sang la suivant, et balisant son parcours. Le soleil la terrasse. Elle murmure comme une prière, entrevoit les roches aux écritures où est Nawel, tandis que tout tourne autour d'elle. Maryam s'effondre et perd connaissance....

 

 

J'AI MAL

Ma fille est en danger. Oui, Pascale, c'est ma fille comme en Orient. Je suis en admiration devant son courage. Je ne sais pas si tu me lis, mais tu m'as dit le faire pour m'espionner!!!???

J'ai la chance d'être catholique. Pour tenir dans l'épreuve, il faut une armature spirituelle solide et profonde. J'ignore ce que tu lis et ce que tu ne lis pas, toi qui condamnes les personnes prenant des médicaments prescrits, et qui fume du H. Naturellement, ton hôpital t'a répondu une connerie. Il est resté à ton niveau. J'ai vu un spécialiste fort bien, hier soir. Il est en nuance et en prudence. En outre, il a de l'humour. Souhaites-tu que je demande à mon carabin pourquoi tu as du psoriasis??????

 

Priez, méditez, prenez du recul quand votre enfant désespéré est mutique.

Merci à ceux d'entre vous qui sont passés. Vous pouvez lire ce que j'ai écrit sur overblog:http://elisabethdehautsegur.over-blog.com.  Je suis en état de choc. Ma presque fille : quel courage!  Quelle dignité!  Dieu était là, notamment par son amie qui la soutient à fond. Aussi candide que ma fille, je ne prenais pas mes textes au sérieux, et je pensais que ceci était évident, entre adultes dotés de raison, n'ayant que besoin de rêver un peu.

Hier après-midi, je commençais à atterrir, puis eu un rendez-vous médical salutaire dont je suis rentrée en pleine forme. Alors, le téléphone sonna, j'entendis au ton de voix, bouclai mon article et pris le combiné. Sachez que je ne me trompais pas quand j'écrivais mes textes sur overblog avec " Mon enfant" comme entame, que je n'avais pas tort de proposer de prendre en premier le choc du train.Métaphore de compassion. J'avais très peur que ma sensibilité interfère avec celle de ma fille. Il me semblait que son ami ne l'aimait pas. Il me semblait aussi qu'elle risquait de se tuer en se faisant mal.

Je me souviens que lors de son enfance, je sentais en elle le tempérament d'une résistante qui ne vendrait jamais le réseau. A vrai dire, j'ai toujours senti cette force. Démarrer ainsi à quinze ans : l'horreur! " J'ai perdu deux ans de ma vie" Dans l'admiration pour son courage, je ne pense pas que ce calvaire soit du temps perdu. Une jeune femme si intelligente se découvre dans l'épreuve surmontée. Je sens ma fille, je la devine. Sur facebook, elle a mis une photo que j'aime bien et qui me fait songer à une amie égyptienne.

Je suis en état de choc. Pardon

 

 

Minibluff the card game

Hotels