Où est le puits ? Nous l'avons loupé. Nous marchons à la boussole avec une carte au kilomètre, L'Algérie refusant des cartes plus détaillées pour des raisons militaires. Continuons notre marche : nous trouverons un puits à une deuxième journée sans boire. Nous n'avons que soixante kilomètres à parcourir dans Le Hoggar pour trouver l'autre puits. Nous sommes lucides sur la prouesse qu'il nous faut accomplir.

Nous sommes en montagne. Ce détail a peut-être échappé au lecteur. Viktor Frankl fait une très bonne analyse sur l'art de dépasser l'épreuve à partir de ce qu'il observa en déportation dans son ouvrage " Découvrir un sens à sa vie", et a bâti une psychothérapie fondée sur le sens de la vie, nos sens et raisons de vivre.

Un puits tarit, un compte bancaire s'effondre. " C'est la conjoncture " disaient mes élèves togolaises. Que faire? Marcher, marcher encore pour trouver le puits à l'eau guérissante, et y cueuillir des pièces comme dans La Fontaine de Trevi, lutter, lutter encore et refuser la misère.

Il peut m'arriver de m'inquiéter au sujet de proches ou d'amis. Intuition, prémonition.....sans me croire dotée de capacités extraordinaires. Après le coup que nous fit notre mère, je m'attends à tout, soit à un accident ou un décès chez une personne apparemment en pleine forme. Personne n'y  comprenait rien. J'ai téléphoné à des cousins de ma mère, à ceux pour qui je voulais qu'ils n'apprennent pas la nouvelle par le journal. Ils m'ont remerciée, étant en état de choc.

Là, j'ai joint une personne dont je voulais des nouvelles et dont le moral faiblit sous le poids d'épreuves trop lourdes. Pour joindre mon père, il me faut trouver une heure qui lui convienne. Pour ma génération, c'est la surcharge agravée par le chômage...La bibliothèque universitaire est fermée. Il faudra que je trouve d'autres astuces pour fuir tout ce qui m'est trop lourd, " ricicule" ou non!

Ne connaissez-vous pas ces angoisses inévitables et d'autant plus fortes que notre civilisation a transformé l'isolement en dogme?

Moi y'en a pas savoir parler petit nègre et n'avoir pas compris un message étrange, in fine, laissé entre vos mains. Qu'est-ce qu'un commentaire RICICULES (sic)? Certes gare à celui qui porte une particule  et n'atteint qu'un monticule : il devient ricicule!!!!! Pour les amis qui aiment rire, il y a aussi la portioncule ( je crois que ceci relève du registre juridique). Et vu le niveau du commentaire, j'offre en prime une charade : Mon premier est un cul de jatte qui descend les Champs Elysées à toute vitesse, mon deuxième est un cul de jatte qui descend les Champs Elysées à toute vitesse, mon troisième est un cul de jatte qui descend Les Champs Elysées à toute vitesse, mon quatrième est un cul de jatte qui descend Les Champs d'Elysées à toute vitesse, mon cinquième est un cul de jatte qui descend les Champs Elysées à toute vitesse, mon sixième est un cul de jatte qui descend Les Champs Elysées à toute vitesse. Mon tout est une boisson servie aux Champs Elysées !

Mon tout est? Avez-vous trouvé? " citron pressés" ou " six troncs pressés". Je dédie ma charade à ceux qui ne savant pas rire sur les blogs!!!! L'auteur du commentaire se demande quand je raconte la vérité et quand j'invente : pour les six troncs pressés, je l'ai reçu de la famille de ma mère. Il n'y a aucun mensonge au sujet de mon père. Je n'en peux plus. Je vais imploser. Je vais voir le guérisseur qui est sous le baobab demain, ce tchamba vénéré que toute la concession respectait et dont l'absence me surprit lors d'un deuxième séjour en Afrique pour revoir mes élèves ( j'étais prof de maths), mes voisins, mes amis , et ces femmes à qui j'offrais une pincée d'alphabétisation. " Tchamba bé lé?"(Où est le tchamba avec connotation de respect qui s'impose). Les femmes adoptèrent le langage des signes, faisant tourner leur main devant leur nez, et joignant au geste la parole prononcèrent " Couik"!

Nous partîmes ensemble d'un fou rire, non sans admirer l'efficacité du langage des signes !!!!

L'auteur d'un commentaire que je ne publie pas n'est pas très raffiné et je ne comprends pas ses attaques sur mes articles. Personne n'est obligé de me lire. Je ne comprends pas les réactions de cet internaute que je ne connais pas, et dont le commentaire est bourré de fautes d'orthographe.

Il n'y a rien de compliqué à comprendre. Quand je ne rêve pas dans le désert, j'écris ce que j'ai envie d'écrire et ne vois pas en quoi ceci est pécamineux. Que cet individu ait l'obligeance de taire ses critiques. J'ai toujours écrit : c'est comme une deuxième nature en moi. Un article que le lecteur ne comprend pas n'est pas forcément ridicule!!! (l'inverse pouvant l'être)!.

Mes blogs s'éteindront tout seuls. Je n'ai pas la force de lutter.

Impossible de partir à l'heure Je lutte. Ne touchez pas à mon père. Tuez-moi si cela vous est nécessaire. Je tente de me récupérer avec une tisane de gingembre. Envie de dégueuler. Je n'ai aucune sécurité! Pourquoi vouloir attaquer mon père qui est en phase terminale?

Il faudra arriver à partir. Le gingembre commence à agir. Je vais tenter d'y aller malgré le malaise.