Oui, c'est monstrueux de vouloir attaquer mon père. Je n'ai pas la force de lutter contre les agresseurs. Il fait très froid, ce matin. Comment me détendre ? J'ai épuisé mes forces.

J'ai un rendez-vous, ce matin. Je fais un malaise.

Corps à corps avec le sable, à plat ventre, comme Loti dans Fantôme d'Orient, comme "La Terre" de Rodin. Frémissement croissant, et le sable se fait argile en lequel je sculpte mon vis-à-vis originel (Genèse). Ish et Isha ( le son "a" indique la féminité et  comme par hasard,il est grand ouvert).

Mon souffle a d'étranges effets : plus j'en donne, plus  j'en ai. J'ai offert de fortes doses à Ish et, en feu, il se colla contre moi, amant du désert comme ce bel homme d'El Oued à qui j'ai donné mon corps, ivre de passion et les sens éveillés auxquels nous répondîmes de l'autre côté de la dune.

Nos corps habillés de galabeya se touchèrent fougueusement, les vêtements étant entrouverts. Très jeunes, nous nous unîmes par les fentes des galabeya, tentant toutes les positions, en gardant ce vêtement fétiche excitant à hurler de plaisir. Mon prince d'Orient était envoûté par mon regard et par mon corps longuement massé fermement avec un crescendo tel que j'arrachai la galabeya de mon prince.

Alors, il en hurla de joie et me rendit la pareille...La suite est à fantasmer, chacun selon ses rêves!!!!

Deux femmes s'aimant fougueusement cherchaient un coin ombragé où le sable serait encore frais. A l'abri d'un mur vestige d'une maison ayant fermé ses yeux. ,là où elles étaient invisibles, elles se jetèrent l'une sur l'autre unies en un baiser à la russe pimenté de vodka polonaise ( c'est la meilleure), et entamèrent une danse africaine  très rythmée au son d'un tam tam.

Il leur fallait garder le rythme sans perdre la bouche ( de l'autre) ni la vodka souveraine en Pologne. Et le frisson  les envahissant monta jusqu'aux dernières notes d'un piano destinées aux polonaises de Chopin, aux polonais dont certains curés se prennent pour des polochons, et un frisson ultime leur firent perdre la tête...mais ce prélude était insuffisant.

L'humour et l'amour sont des frères siamois. L'amour doit être épicé . Collées l'une contre l'autre dans un tango argentin, le bouche à bouche scellé par la vodka et par un pope uniate, dans un corps à corps brûlant, chacune jeta le vêtement de l'autre sur le sable. En transe, leurs corps se firent plus siamois ,que celui des  frères évoqués, en spasmes frénétiques, entrèrent dans un bouche à bouche vocal dans les gloussements de l'exutlet.

La fraîcheur du matin nous réveille dans l'atmosphère bleutée de l'aube. Nous n'avons plus d'eau : le puits a tari... Nous ne pouvons que reprendre notre marche pour profiter des heures frâiches.

L'aurore enflamme le sable et les cieux en un duo sublime de leur union sponsale. Et les cieux caressent avec une douce fermeté le sable encore engourdi en un  baiser  d'amour de dune en dune fougueusement donné réveille la vieille femme usée par les années et par les siècles.

Terre mère, elle est assoiffée de délicatesse et de compassion, si bien que le soleil d'aurore implore, à genoux, l'amour du sable, l'ouverture de son coeur et de ses entrailles à ensemencer pour que les puits ne tarissent plus.

Ma religion m'interdit d'écouter Fréquence Protestante anthropophage de catholiques qui lui donnent généreusement des heures d'antenne. Il y a des monstres qui parlent de leurs amis en les traitant de "petits pots à tabac" recevables à la cuisine et non au salon!!! Et la personne qui me téléphone me donne l'absolution!

Mon amie vient d'apprendre la dernière trouvaille, sans doute charismatique ou pentecôtiste, dans les paroles adressées à un agonisant : " Tu peux partir "! Double fou rire, car à ce stade le ridicule conduit au rire. Quelqu'un m'a conseillé de dire à mon père qu'il pouvait partir , alors que nous n'avons même pas osé le dire à Cyrus quand il a pris l'ascenseur pour aller voir St Pierre.

Et bien sûr, nul n'a le droit de me le dire, na nanère! Notre époque déraille à pleins tubes. J'ai vu beaucoup de gens mourir, mais je n'ai jamais entendu qui que ce soit prononcer cette phrase. En général, les proches présents prient à haute voix pour que la personne qui meurt puisse se raccrocher à cette prière, si c'est la sienne, bien entendu. J'ai vu ma grand-mère paternelle calquer sa respiration sur les " Ave Maria" prononcées par ma mère et moi.

J'ai le souvenir d'avoir lancé des débuts de prières muslmanes, reprises par des personnes plus compétentes