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Tout tourne et le noir remplace l'ocre...

Tout tourne et le noir remplace l'ocre...La jeune femme tombe, sans connaissance, sur le sol à côté des traces de pas de chameaux.De loin, un homme la voit. Il s'approche, voit le genou ouvert. Il prend la nomade épuisée dans ses bras et la ramène au campement où il la confie à Aziza qui est guérisseuse.

Aziza fait un cataplasme d'herbes cicatrisantes et entoure le genou, d'un bout de sa galabeya. Elle imbibe d'eau les lèvres désséchées de cette femme trop jeune pour mourir. Peu à peu , Maryam sort de son coma. La guérisseuse la rassure et commence à lui donner à boire par petites quantités. Allongée à l'abri, la malade revoit tout ce qu'elle a traversé et son coeur chante des mercis infinis avant que sa voix ne puisse suivre l'élan du coeur.  L'ocre est revenue, et à l'ombre se mêle au bleu. Un verre de thé léger est le premier aliment que peut digérer Maryam.

 

Maryam désséchée boit son sang.

La jeune femme s'écroule sur le sol, vaincue par la douleur. Elle sait qu'il est dangereux de rester ainsi, perdue, dans le désert. Elle sent la mort tourner autour d'elle. Soudain, elle réalise qu'elle peut récupérer le sang de son genou pour se désaltérer. Il lui semble qu'il est urgent de boire. Le genou est totalement ouvert.  Regarder la plaie ferait tourner de l'oeil un non saharien.

La douleur ne cède pas mais Maryam reprend des forces après ce breuvage bienvenu. Elle poursuit sa route dans ce désert où rien ne viole le sable infini, en boitant. Soudain, elle voit des traces de chameaux sur le sol. Elle ne voit qu'une solution : suivre les traces malgré la douleur lancinante. " Marche ou crève ". Il n'y a pas d'autre issue. Aller jusqu'à l'évanouissement.

 

Maryam supporte une tempête de sable au cours de laquelle son eau est gâchée.

Trébuchant depuis des jours et des heures, Maryam avance. La tempête de sable  se faufila dans son eau qui devint non consommable. Filtrer n'était pas possible, et puis après avoir vécu trois jours de folie dans ce nuage ocre où elle ne pouvait que se mettre le dos s'offrant à la tempête. Le visage était protégé pour ne pas inhaler de sable.

Elle marchait sans savoir où elle allait. Il lui semblait qu'elle devait trouver dans cette direction un point d'eau ou des nomades. Elle voyait des maisons et des arbres. Elle allait dans cette direction pour apprendre que ce n'était qu'un mirage. Un rocher qu'elle n'avait pas vu lui ouvrit le genou. Elle tenta de marcher mais elle souffrait le martyre. Ses forces faiblissaient : ne pas tomber, ne pas tomber, ne pas tomber...

 

Pardon : je crois que mes écrits vous ennuient. Je change d'article : Aimer par-delà le temps

A notre époque, ce n'est plus à la mode, et pourtant qu'il est doux d'éprouver une confiance totale, et de savoir pimenter le quotidien  avec humour, découvertes, opéras...et d'introduire le rire dans l'étreinte des corps. La femme se donne à fond lorsqu'elle est en sécurité.

Il existe des pays sans contraceptifs. Dans la relation d'amour responsable, il y a des solutions pour retarder la venue de l'enfant imaginé dans un croisement pétillant de personnallités.

Pas de contraception en Afrique ni dans le désert, pas grand chose en Egypte. Mon plan est un produit qui ne modifie pas les hormones, mais permet d'éviter une naissance voire une MST. Il s'agit des tampons pharmatex, petites éponges remplies de spermicides qui se placent sur le col de l'utérus.L'intérêt de cette méthode est que la femme est en chaleur, normalement, à la grande joie de son conjoint!

 

Mes amours avec mon conjoint embrassé fougueusement dans le canal de Suez.

Qu'il est doux d'apprendre après coup ce qui fit craquer l'amant! Lors d'un repas pris chez un curé, car nous étions partis apporter quelque chose à un prêtre de Suez,  Apollon se déclara de faible intelligence, et j'ai éclaté de rire avec un regard non innocent, lui disant : " Tu te moques de nous?". Inimaginable mais vrai, ce cher homme avait peur de mon intelligence et avait surtout peur que je le trouve idiot.

Nous n'aurions pas dû être en tête à tête. La baignade dans le canal de Suez était prévue. Nous étions de bons nageurs mais j'appris que mon maillot de bain rouge faisait rouler mes seins, à merveille. Il ne fallait pas tenter une approche d'imbécile et Apollon l'avait compris. Il me plaqua contre un poteau en plein canal de Suez tandis que nous étions entourés d'hommes enturbanés et de femmes en tchador. " Embrasse-moi, sinon je ne te lâche pas ". Prise d'un fou rire, j'ai obéi, et suis repartie en nageant. Notre retour est évoqué dans l'article précédent dans le sable ocre....

 

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