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L'hiver et sa parure sur le sable infini.

Une mauvaise toux secoue Maryam, l'hiver ayant rejoint le désert. Elle essaie de se bricoler un abri, de se protéger par un erzatz de toile du vent glacial qui gercent ses doigts et ses lèvres. Tremblant de fièvre, elle prépare un mélange d'herbes dont une partie servira de cataplasme et dont  l'autre part sera tisane. Les couleurs de la roche vacillent sous la force du célèbre, les gravures rupestres tournent et retournent comme autant d'agresseurs menaçant. Fièvre et mirages songe la jeune femme. Elle tente de soulager ses migraines par un cataplasme : elle souffre tant que ses yeux ne peuvent rester ouverts sans qu'elle ait à retenir un hurlement de douleur. Maryam songe aux aveugles, se souvient de Célile artiste d'Europe lui contant comment une femme aveugle sculptait en touchant avec une infinie douceur le modèle dont elle donnait une sculpture de toute beauté. La jeune nomade avait entendu une femme aveugle chanter avec une exigence de précision d'un quart de ton.... Elle se mit à palper et la roche et le sable, à s'orienter ainsi dans le désert glacial, sans la moindre révolte. " Maktub" (C'est écrit)

 

Les feux du sable et des sens....

Fuir dans le sable infini, fuir sans regarder en arrière, fuir dans l'ivresse de la liberté, fuir en se saoûlant de soleil et de sable, se perdre et oublier ce monde, se perdre comme le,héros de " La piste oubliée " de Frison Roche qui en devint amnésique....Fuir à Essendilène où la hyène traque, où la touaregue borborise mon amant comme l'héroïne  d'un autre ouvrage de Frison Roche " Le rendez-vous d'Essendilène"...Les sens s'aiguisent au désert, et je dois confesser qu'un berbère divorca de sa femme à cause de moi, ombre fugitive dans sa vie, ombre irresistible... Corps en feu, regards de braise, mais rien de consommé. Je connaissais la femme. Certes, il y eut d'autres hommes mariés dans ma vie, tous ayant une épouse abréactive au plumard ou sur le sable....Ces chers messieurs pressentaient un peu de vertu en moi malgré la folie de mes sens, et je n'en étais que plus désirable. Mesdames, commencez par dire "non" sans être indifférentes et le succès est assuré. Surtout soyez drôles, aptes à pimenter les étreintes afin de ne jamais lasser votre amant ou conjoint. Je ne sais si je suis Loti ou si je suis Isabelle Eberhardt, ou peut-être un doux mélange des deux personnalités. Je n'aime pas que l'on me considère comme une vieille amortie n'ayant plus qu'à passer de vie à trépas. Mon toucher de sculpteur est d'une sensualité extrême et mon regard me trahit parfois, à mon insu. Ils ne sont pas mal les collègues de la sculpture....

 

Le désert est empli d'Une Présence Chaleureuse.

Le désert que j'aime est plénitude. Il se donne sans réserve, sans limite. Il est empli d'Une Présence Chaleureuse. Je n'ai jamais eu peur dans le sable infini, recevant ce qui comble mon coeur profond. Les églises romanes ont dans leur dépouillement et dans l'arrondi de leurs voûtes cette chaleur qui repose le coeur. Le désert possède cette faculté de nous faire entrer dans un état de Paix Profonde. D'aucuns le fuient par peur, et je ne sais pas ce qui les inquiète dans cette nudité où resplendit l'essentiel. Le temps suspend son envol. Plus rien n'est important dans ce monde épuré. Il faudra juste savoir comment trouver de l'eau, et comment réparer sa carlingue si l'on se nomme Saint Exupéry qui sortit de sa confrontation au désert " Le Petit Prince " jouant le rôle du sage...Une saveur d'éternité conduit le nomade vers L'Au-Delà, de seconde en seconde, et la mort n'est plus que passage. Le nomade vit un abandon confiant de l'être : " Incha Allah"! Ceci me manque dans l'agitation de nos cités, dans les excès de l'administration qui nous étouffe et parfois nous étrangle. Il n'y a pas d'âge pour explorer le désert : Théodore Monod le fit jusqu'à plus de quatre vingt dix ans. Passionné et scientifique, il vivait dans des conditions dures lors de ses explorations, pouvant tenir le choc avec deux litres d'eau par jour ce qui est très faible sous le soleil. En juillet, je portais vingt litres d'eau dans mon sac à dos. Puissiez-vous deviner de quelle plénitude je parle.

 

Auprès du lac salé, mystérieuse idylle.

Au bord du lac salé, j'humidifie le sable, et trouve, ô prodige, de l'argile au fond du lac. J'en prends de grandes brassées, pétris ce dos, caresse fermement cette épaule, utilise mon couteau pour mieux ciseler le visage de l'amant. La femme encore drappée d'un tissu coloré et pailleté, laisse entrevoir un sein ferme d'adolescente. Elle joue de son " caché/dévoilé ", déjà experte en séduction, en art de faire espérer ce que la nudité risque de décevoir. Son regard de braise se fait envoûtant. Elle dégage une épaule blanche qui fait frémir l'amant qui n'ose la toucher autrement que du regard. Nonchalamment, elle place son étoffe sur son pubis,et pose sa  tête sur le torse de l'amant dont les mains sculptent et resculptent la jeune femme, qui d'un bond, se retourne, chevauchant son amant. Nulle brutalité dans ces ébats. Une infinie douceur soutenue par la fougue. N'est-ce donc qu'une sculpture????

 

Coeur et corps enflammés en Orient.

Loti m'a enflammée et si je me faufile dans la vie d'Isabelle Eberhardt, je serais une amante fougueuse, imprudente, explorant, à  cheval toutes les régions du désert, m'arrêtant dans les quadriya ( lieux d'initiation soufis), rentrant parfois dans mon gourbi où j'emplirais mes cahiers de mille souvenirs entrelardés de pensées ou de citations, et soudain, changeant de langue, je plongerais mon calame dans l'encre afin de poursuivre en calligraphies mon journal. Loti me rajeunit de vingt ans et je me souviens n'avoir éprouvé aucune difficulté à charmer ces messieurs. Bien que trop maigre, j'avais beaucoup de succès. A trente cinq kilos, je portais un soutien-gorge 80B. J'avais des formes, un regard de braise. Et je souris, un peu complice à ma filleule qui fait craquer tous les hommes. Elle comprendra vite comme je le compris qu'il est inutile de s'embarrasser d'idiots, de types incapables de rire,  d'individus sans raffinement. Je n'ai pas encore osé lui conseiller une bonne étude comparative de ses amants. Il n'est pas impossible que je la transforme en héroïne de roman! Me voici en pleine forme et je ne suis pas au Caire : l'élu est vers Valence. Il pourrait venir dans son logis parisien. Si j'oublie, mon régime, rappelez-moi Apollon!!!!

 

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