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Quand la vie devient impossible...

Fuir, fuir, ne jamais revenir. Partir pour ne plus souffrir, partir pour quitter le non sens et l'absurde. Maryam le fit, sans même avertir quiconque. Sa jeunesse avait été brisée par des chaînes d'interdits et d'us désuets. Les adultes n'étaient pas méchants mais certains frôlaient la folie. La vie était-elle possible ailleurs? Il fallait vérifier. Là où tant de gens mouraient de faim et de maladie, Maryam soigna et apporta la douceur de son coeur. L'entrebaillement de son coeur la rendit libre : ainsi avait-elle touché l'unique sens de la vie, sans en être certaine, sans savoir qu'elle serait, à nouveau, happée par des bourreaux inconscients, ignorant qu'elle atteindrait un stade d'épuisement et de désespoir où elle mettrait sa vie en péril. Il est un âge où l'on ne loupe plus ses suicides. Maryam ne sait plus que faire....

 

Crises de panique

Aïe, Aïe, la mère de Sophiana craque. Lapsus intéressant, j'allais écrire " la grand-mère " de Sophiana. Ma chère filleule a découché!!! Même si elle ne fait rien , c'est un jeu drôle car sa mère s'affole. Bien entendu, je ne peux rien faire.

Je suis épuisée, stressée++++. Mauvais passage. J'ai des crises de panique et n'insite pas.

 

En quête du dénuement, du strict nécessaire, de L'Essentiel

Je regarde la carte sur le mur de ma case, souligne le trajet que je vais emprunter. Des amis m'envient mais ne me suivent pas. Je pars, seule, avec un sac à dos presque vide puisque que j'aurais  à y caser un bidon de vingt litres d'eau. Dapaong, Ouagadougou, Niamey, Zinder, Agadès - la porte du désert. Nous nous retrouvons entre professeurs et soignants dans les rues d'Agadès où j'ai reconnu la soeur d'une amie. Nous squattons un garage, gardant à tour de rôle les bagages tandis que les autres vont rendre visite aux touaregs du camp, à l'orée d'Agadès. Les maisons de ces touaregs sont construites avec des matériaux de récupération et de la paille. Nous cherchons également un camion remontant d'Agadès à Tamanrasset : les chauffeurs qui descendent du pétrole prennent des passagers au retour, moyennant finances. Après une semaine passée à Agadès, nous sommes enfin sur le camion, sur la cabine du camion pour moi-même envoûtée par Le Sahara. Dix jours hors de la piste mais avec l'art de trouver des puits : nos chauffeurs étaient organisés. A midi, nous nous étendions sous le camion pour avoir un peu d'ombre. Le soir, les chauffeurs allumaient un feu et nous partagions nos très maigres provisions. ( Note du traducteur : le désert fait maigrir). Nous passâmes une nuit à Tamanrasset avant de monter en trois jours ( 3x30kms) à L'Assekrem ( ermitage du Père de Foucauld). Nos haltes étaient des gueltas ( sorte de petites retenues d'eau) entourées de lauriers roses. Nous marchions sous le soleil de juillet. Arrivés en haut, nous n'avions plus à boire ni à manger. Un orage avait laissé des flaques bienvenues. Le reste est superflu. Nous restâmes quinze jours dans ces montagnes. Pour deviner ce que j'évoque, sans doute, faut-il l'avoir expérimenté. Confiance totale dans L'Instant, confiance totale envers les touaregs. Cet état de confiance, de lâcher prise est ce que je cherche à vivre, même ici, loin du sable enflammé.

 

Mon fils est mort de faim à l'âge de quatre ans.

Mon amie, ne crains rien. Tu es à Calcutta car en toi l'empreinte est indélébile. Tu ne comprends pas les petites filles gâtées qui s'achètent des gâteaux chez le patissier pour en manger juste le dessus, et qui font de même avec des glaçages au chocolat, le reste étant recraché dans les chiottes! Les gosses de Calcutta récupèrent les restes de pâtisseries dans les poubelles. Comment s'en étonner? Ne jetez pas la nourriture : mon fils est mort de faim! Se peut-il que vous ne voyez pas la faim, là où vous habitez? Une amie anorexique est allée en Afrique en pleine crise et ceci la fit réfléchir. Mourir à quatre ans...de faim. Perdre son fils à 24 ans. Larmes muettes. Je suis d'Ailleurs et je le préfère.

 

Coeur ensanglanté : nul n'aime ma sincérité. Sur le sable, je saigne!

J'ai connu la faim, j'ai erré sans manger ni boire, et j'ai continué à avancer. J'ai vu des corps d'affamés à Calcutta et en Afrique : le thorax des femmes n'a pas de seins et à la place du ventre, il y a un creux. J'ai soigné ces femmes qui n'avaient plus la force même de s'asseoir, des femmes rongées par la tuberculose qu'elles m'ont donnée parce que je ne souhaitais pas me protéger: j'offrais un visage souriant, et des yeux profonds. Mes mains se laissaient guider par celles de mes malades. Les malades avaient sans doute des amibiases et mille autres pathologies tropicales. ELLES MANGEAIENT L' ASSIETTE DE RIZ OFFERTE, mais n'assimilaient rien! Je n'avais pas d'argent pour acheter de la nourriture mais je n'avais pas faim. Cet épisode de ma vie m'a aidée à comprendre la misère. Il en fut de même lorsque, perdue dans le désert, je ne pouvais ni manger, ni boire, et que j'errais vers n'importe quel erzatz de liquide. Les sahariens boivent l'urine humaine ou celle des chameaux, voire le sang des chameaux. Je fais partie de cette espèce, et la personne qui me reprocha d'avoir indiqué mon poids sur un site où le sien était donné manque de logique. Il est des récits d'anorexiques qui sont infiniment plus dangereux que les sites pro-ana , parce qu'ils donnent tous les moyens inventés pour ne rien avaler alors que l'argent ne fait pas défaut, alors que la nourriture ne fait pas défaut. La malchance me met dans une période de ma vie où je dois maigrir. J'ai lu avec surprise que par gourmandise, l'on pouvait garder longtemps un aliment pour en garder la saveur, puis le rejeter ensuite. Je ne suis pas assez riche pour ce genre de jeux, et je suis de la génération d'après guerre : on ne jette pas de nourriture!

 

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