mehareesdemaryam
Mon Bien Aimé, pose tes paumes sur mon coeur ensanglanté. Je me love en toi entre sable et pierres
L'heure est chaude et la saison clémente. Je te pénètre afin que nous soyons unis. Tu protèges mon coeur que je fis saigner, à mon insu sur un blog où je voulus consoler une âme en grande peine. Mais qui m'obligeait à me livrer à cet exercice, te délaissant comme une odalisque changeant d'amant. Je m'abandonne en toi , sans la moindre protection sur mon coeur, parce qu'en toi, je suis en totale sécurité. Je pose ma tête sur ton épaule qu'un souffle a dessiné dans la dune. Prends mes soucis, tous mes soucis, et fais en un feu de joie. Au sein de ton immensité, le souci disparaît, la tristesse se fait tendresse et caresse, la peur s'éteind en respirant exactement à ton rythme. Pardonne mes accès de mélancolie, Mon Bien Aimé : n'ai-je pas Tout en Toi, Tout dans l'Apparemment Rien. Chaos primordiale, argile augurale, naissance, resurrection. Ainsi plus je m'abandonne à Toi, plus je ressucite. Plus j'aime et accepte d'être aimée, plus je Vis La Vraie Vie de la nanoseconde au goût d'éternité. Le sable ruissèle sur mon ventre, comme la sève de l'amour, et mon ventre accueille La Vraie Vie comme au matin de Pâques. Je suis à plat ventre sur toi comme Pierre Loti sur la tombe d'Aziyadé. Puisque je Vis, que le sable accueille mes restes réduits en poudre, grains ocres parmi les grains ocres, sujet de méditation pour les mystiques, sujet de peinture pour les aquarellistes(j'ai le matériel : je rêve de m'y mettre). Nadianne, sois mon professeur.
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De l'hospitalité du coeur dans l'abandon à la contemplation de L'infini Ensablé.
A l'approche d'Agadès, la chaleur se fait plus lourde : c'est la saison des pluies. Le camion s'embourbe, lui qui s'ensablait. Le coeur du passager se décroche selon l'expression d'une amie connue en Afrique. Un souffle d'air me rejoint : Paris va-t-elle quitter ses vêtements de pré-mousson? Je ne sais comment j'ai supporté Calcutta : des restes de jeunesse , sans doute. Je n'avais pas de quoi manger et ceci m'arrive, à nouveau, mais j'ai lu que cinq cent calories hyperprotéinées par jour étaient le point de départ d'un bon régime ( institut du lac). Mes calculs tournent autour de quatre cent calories par jour : je reste dans les normes. Pour cet apparté sur la nutrition, je déconseille aux personnes tentant de suivre un régime d'avoir dans leur régrigérateur et leurs placards des aliments qu'elles aiment. La pénurie est la meilleur solution. Je vois le marché du Nord Togo à la soudure ( toute la récolte précédente a été consommée mais la pluie n'est pas encore tombée pour que re-démarrent les plantations) avec quelques oignons et du concentré de tomates. Basta! Je pense qu'il y avait des oeufs pour mes omelettes flambées au cointreau, seul alcool disponible là-bas. Je suis partie du Nord Togo, via La Haute Volta, Le Niger où Agadès est la porte du désert. Notre camion s'embourbait au départ. ( je crois que ceci dura plus de quarante huit heures). Nous entrâmes dans l'espace virginal ensablé, foulé par nul autre avant nous, les camionneurs circulant hors pistes officielles. J'étais en contemplation , comme saisie par cette splendeur. Un sentiment de plénitude habitait mon coeur. Il est un degré de beauté où l'on ne craint plus la mort, qui se présente avec son visage eschatologique de parousie. Plus rien à craindre : " Père, je m'abandonne à Vous. Faites de moi ce qu'il Vous plaira..." ( Charles de Foucauld). Le désert permet la totale ouverture du coeur à L'Altérité sous toutes ses formes. Qui connaît le désert ne pêche pas par excès de culte du nombril, ni même de L'Omphalos de Delphes... Il ne vit que dans et par le nomadisme, les yeux fixés à l'horizon, totalement investi dans l'instant ce qui lui donne l'hospitalité du coeur, la seule qui soit vraiment bienfaisante.
Ô désert, en Toi est tout ce qui me comble. En Toi Seul ,je peux vivre.
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Mon Bien Aimé qu'as-tu de plus que les autres pour que sans fin je m'ensable pour toi?
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Le désert serait-il plus à l'écoute de mon coeur que les humains?
Qui n'éprouve pas le désir de se resposer, de se poser, dans le sable infini, aux heures de soucis trop importants, de soucis qui sont néant à l'égard de l'ultime? Le désert nous recentre sur L'Essentiel, nous dépouillant des oripeaux de la société de consommation qui tente de nous créer de faux besoins. Plus difficile est l'entrée en désert au sein du tohu bohu de la cité : des moines tentent de le faire. Sans doute faut-il leur emprunter quelques règles de sérénité pour notre vie parsemée d'épreuves. J'essaie, pour ma part, d'entendre la sagesse du désert par mes lectures. Nombreux sont ceux qui notent une phrase forte pour accompagner leur journée. Je suggère cet essai de mantra aux chercheurs d'emploi, aux inquiets qui ont une vie trop rude et un tempérament non flegmatique. Quelle sagesse chassera mon angoisse, aujourd'hui? J'espère trouver une réponse dans mes lectures. J'ai l'impression d'étouffer, ici, et cet étouffement est d'abord intérieur. Je me souviens d'avoir lancé un crescendo de vocalises devant Gilles, mon coach professionnel, en écho à un exercise de progammation neurolinguistique. Je suis auditive en PNL. J'étouffe de non dits et d'interdits, au point que le chakra de l'expression situé au niveau de la gorge est atteint. J'ignore pourquoi j'ai introjecté des interdits que je sais idiots. Le levier d'action et de décision doit prendre le dessus. Sur ce point je me réfère aux théories psychanalytiques de Viktor Frankl, nous guidant dans notre quête de sens de notre vie. Le sens ultime est métaphysique. Créer, oeuvrer donnent aussi un sens. Entrer en relation d'amour inconditionnel rejoint le sens métaphysique. Nul ne peut vivre sans avoir trouvé SON SENS DE LA VIE. Lovée dans le sable, abandonnée en toute confiance, j'entends le murmure du désert : " aime et fais ce que voudras".
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j'ai eu cete même sensation de plénitude dans le desert algérien, cette impression que tout commence et que tout peut s'arreter aussi , une nouvelle philosophie de vie peut commencer enfin, je comprend le mysticisme que cela procure et bien qu'athée, je me laisse porter par le verbe lyrique. mes yeux s'emplisse de cette lumière et les poils de mes pinceaux d'aquarelliste en frémissent de désir....
j'ai fait promettre à mon mari de m'y reconduire un jour. je t'embrasse ma belle amie.
pour quoi ne pas publier tes écrits?
biz à+