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mehareesdemaryam

"Ces langues ont des racines communes"

Reprenant sa route sous la voûte étoilée, Maryam chante en mélopées orientales, jouant avec les graves comme avec les aigus. Ainsi ne sent-elle plus de douleur et se centre en elle par le biais de la colonne d'air qu'exige le chant lyrique. La jeune nomade revoit les colonnes  massivesde Karnack multicolores et imagine deux bras ouverts d'une sculpture grecque au sommet, là où est la corolle. Maryam est cet ensemble multicolore aux bras ouvert, au coeur prêt à accueillir la tendresse et s'emplissant de l'amour immanent, si présent dans l'océan de sable. De temps à autre, elle esquisse un pas de danse, puis s'amuse avec sa voix " pa, pa, pa " ( Papagéno dans La Flûte Enchantée de Mozart). Les écritures s'impriment dans son cerveau, et elle est frappée par quelques anomalies par rapport aux mots qu'elle a déchiffrés, conclut selon un livre secret qu'elle avait feuilleté : " écriture défective" (manque d'une consonne). Maryam étudie des langues consannotiques dont le son est indiqué par des points et des tirets : " c'est facile : en arabe, c'est pareil". Elle songe à son cahier et à son calame, aux encres fabriquées avec des plantes, et accèlère le pas.... Voici la montagne aux écritures :" Je suis arrivée". " Mirage" lui répond son intuition. Maryam chante, à nouveau, comme si sa vie en dépendait, et parce qu'ainsi elle se sent invincible. " Il paraît qu'il y a des écritures sur des rouleaux de peaux de bêtes. J'apprendrai à les déchiffrer". Nouvelles images dans son esprit : Ibn Sina traçant des lignes avec son calame, à l'ombre d'un rocher  au sujet de ses découvertes médicales. Elle s'amuse parce que les autres ne repèrent pas les racines communes des mots : ibn, ben. ( arabe, hébreu).Elle se promet d'enseigner tout cela à Aziza puis sent qu'elle désire tant étudier qu'elle ira beaucoup plus loin qu'Aziza, et bien plus que John ce pseudo-savant. L'aube se lève en cieux rosés et rochers violets. La montagne aux écritures l'attend, à un ou deux jours de marche.

 

" Nul ne me tuera "!

Les scorpions rôdent alentour. Maryam tente de surveiller leur trajectoire mais l'atmosphère rose est totalement opaque. Impossible de voir à cinquante centimètres. Attendre, attendre, survivre en respirant à travers le chèche. Attendre..."Où vais-je aller?" songe Maryam salie, abîmée, n'osant conter la vérité à Aziza qui s'inquiète et ne devine que très partiellement. La sage-femme pleure et prie : elle sent tout, même sans lire le marc de café. Maryam est en danger. L'horizon s'est obscurci en teintes violettes au crépuscule tombant sur le sable ocre possédé par les " chaïtan" que transporte le vent. De sa tranchée, Maryam admire l'évolution des couleurs à la tombée du soir : elle peindra cela sur la grotte. Elle rêve de douceur, de bonheur, d'amour, d'amitié et sourit en songeant qu'Aziza est sa mère adoptive, une mère qui aime sans condition, une mère qui devine la douleur, la panse sans rouvrir la plaie. Seconde d'éternité. Temps suspendu...."Merde"! Piqûre de scorpion. Il fait nuit et il faut agir dans quelques heures avec la pierre noire qui aspire le venin. Maryam a un petit couteau et d'un geste rapide, fait une incision là où elle a été piquée puis presse le venin et le sang qui l'accompagne. Incha Allah! Soudain elle perçoit la voûte étoilée, se lève d'un coup et part en direction de la montagne aux écritures. Aziza a la pierre noire....

 

Les entrailles de la tranchée...

"Salaud de boche" gueule Maryam en se relevant. John devient vert : " comment cette enfant peut-elle prononcer de telles paroles?". Elle regarde avec une haîne meurtrière : " Heil Hitler"! Entrant dans le lac salé, elle se lave, se purifie, priant dans un état de terreur sans nom. " Ne jamais montrer à un boche qu'il nous fait mal. Rester digne " Des bribes de phrases entendues au campement. Avec une fièrté royale dans sa simplicité, elle se drappe de ses haillons et repart vers la grotte de la montage aux écritures. Elle est si âgée en son âme ensanglantée qu'elle peine à garder son dos droit. Elle sait tout de la torture : elle a écouté son grand-père qui s'est battu pour La France contre les boches. L'innocence de Maryam s'est envolée : sa chair est tatouée, scarifiée... Le vent se lève et lui gifle le visage, et brutalement, Maryam crie au sable qui la blesse :" Non, je ne l'ai pas mérité. Je n'ai rien fait". Elle doit s'arrêter et se protéger : le sable crépite, elle étouffe. "Ce salaud m'étrangle encore?!" " Non, c'est le sable, un ami sûr qui ne peut pas me faire du mal". Roulée dans ses étoffes, elle s'abandonne à la tempête de sable si douce par rapport à la violence des hommes. Une immense tendresse monte en elle pour le désert qu'elle remercie , en se lovant dans le sable comme un bébé contre sa mère adoptive. Adoptive, car seule une mère qui a choisi son enfant sait l'aimer de tout son être. Maryam a creusé le sable pour se mettre à l'abri dans une sorte de tranchée (" tiens, Grand-Père parlait aussi de cela."). " John ne peut plus me trouver!". Maryam s'abandonne aux entrailles de la tranchée, protégée par un nuage rose. Tout son corps tremble secoué par des convulsions. Elle laisse ces saletés d'émotions s'exprimer....

 

Enfance massacrée : sang ,sperme, amibiase....Les plus petits paient sans raison!

Femme-enfant au regard noir et perçant, femme exigeante, femme excitante, à son insu, la jeune nomade n'a pas le temps de fuir. John se jette sur elle et la pénètre violemment, ricanant du cri de jouissance de sa proie. Il va la faire plier, cette sale gamine : jamais une femme ne s'est opposé à lui! Il la jette contre le sable ocre et la sodomise. Un cri de douleur sort de la bouche de Maryam qui l'étouffe dans le sable. " Quel salaud, ce mec!". Il va et vient là où elle ignorait que les hommes entraient dans une femme : le sable absorbe ses hurlements et le sang qui coule de son anus trop étroit pour cette barbarie. John est comme fou, la retourne d'un coup, et met son sexe dans la bouche de Maryam à qui il ordonne de sucer doucement sinon il lui fera très mal. Drôle de goût : sang et.... (pauvre Maryam : elle a une amibiase). Cela devient tout dur, et John ordonne : " avale". Au fond, c'est moins mauvais qu'avant : elle a " fait la vaisselle " avant!!! Au coin des yeux terrorisés de Maryam, une pincée de larmes. Elle ne sait pas ce qui l'attend encore. Elle a humilié l'homme : elle doit payer comme avec les premiers violeurs. John recommence à la pénétrer là où il sait qu'elle a mal, la laissant manger du sable dans sa posture orante vers L'Orient. " Quel salaud! Il ne respecte même pas l'attitude de la prière"! Il la retourne et l'étrangle doucement pour jouir de la peur de cette enfant comme de sa douleur. Il s'arrête juste à temps pour ne pas la tuer, la gifle, l'empêchant de se relever.Maryam vomit du sang. " Tu l'as bien cherché" commente John en partant.

 

Non, aujourd'hui, tu paies!

"Quel con ce type! Il ne comprend pas les écritures de la montagne! Evidemment, il travaille dans un bureau! Je suis une vraie savante, une exploratrice"! Maryam copie les quatre types d'écriture répertoriés, la plus ancienne étant proche d'une série d'images. " Il y a des arbres. IL Y  AVAIT DE L' EAU, DES HABITANTS SUR LA MONTAGNE"! " Quel con ce John! Un fonctionnaire qui a vu  Sa pierre de Rosette dans un livre! Un briseur de coeur sans la fougue d'un violeur! Il le paiera cher!" Maryam rêve des violeurs qui lui donnèrent du plaisir dans la violence. Elle court vers le lac salé le plus profond pour s'y plonger. Le sable chaud la caresse et son corps ivre de volupté s'impatiente en une fine rosée....Ses vêtements tombent dans la course effrénée. Maryam plonge dans le lac salé bleu soutenu, certi d'ocre  rougissant, un écrin pour une femme libre. Elle fait la planche, jouissant de l'eau la pénétrant. Elle rit et chante, se donne au lac qui seul , mérite son amour inconditionnel! Elle aspire l'eau dans son antre intime et la reverse en soufflant : c'est divin, paradisiaque... "Maryam"! Stupeur! " Il est là, ce connard?" " Maryam" dit l'homme blond aux yeux bleux, soudain gauche et timide.... " Non, aujourd'hui, tu paies!"....Tétanisé, John n'ose pas approcher. Il est revenu pour elle, pas seulement pour son corps, mais elle ne le croit pas. Les yeux perçants de Maryam ne laisse nulle illusion : odalisque-objet, elle fut. Odalisque-sujet, elle est. Elle vaut de l'or!

 

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