Mont Sinaï ou Mont Horeb : le lieu reste inconnu (d'après un article de " le monde de la bible " N°180. Les photographies sont splendides, alors tant pis pour l'exactitude des lieux! Je lisais un article de Julia Kristeva que je croise sans la connaître. J'ai besoin d'approfondir diverses lectures.

Le coeur dilaté par la jubilation en infini de sable tissé s'émerveille.  Le regard s'intensifie comme devant l'inouï et se glisse l'oreille invitée à la plus haute attention. Tout l'être est requis. Le désert permet l'apprentissage de la contemplation sans le faire au nom d'une religion, mais en donnant à chacun ce supplément d'espace où accueillir ce qu'il chérit. Essayez, de grâce, de lire Habachi, philosophe libanais dont je vous ai donné les références, hier.

Ami dont j'écoute la voix, veillez sur moi et montrez-moi la voie. J'avais, à peu près, l'âge de ma filleule orientale, étais sur mes gardes et peu facile à atteindre. Un pari de Pascal ? Et si au fond de son désespoir gisait une Soif d'Absolu excessive. Jeune amie, ne va pas chercher ton armure d'un autre siècle, et ne crains rien. En ce temps-là, j'étais aussi en colère que toi contre le saucisson (il y a un saucisson qui s'appelle  jésus à Lyon)...

Contempler, découvrir la beauté devant laquelle la pensée fléchit. Il me semble vous avoir offert sur ce site des références de Jean Luc Marion dont les mots peuvent vous toucher. Je n'avais encore rien lu de ce philosophe dont j'avais entendu parler. Le peu que j'ai lu m'a éblouie et je creuserai ma piste avec lui. Passer par l'absurde, le chaos, le vide est un art que je pratique tandis que je crée ma voie. A rebrousse poil, tabula raza, lutte corps à corps avec l'argile pour sculpter.

Là où je suis, tu n'as pas accès. Tu ne comprends rien aux livres que j'étudie et du désert, tu ne sais rien. Les réponses à tes attaques ne peuvent souiller le sable virginal. Je te répondrai sur un cahier manuscrit. Se pourrait-il que tu sois vexé de n'avoir pas baroudé autant que moi, mais fonce et, si nécessaire, je t'indiquerai la piste. Notre père espère, peut-être, me voir pour la Toussaint mais je ne peux pas financer le billet de train.

Ma richesse est tout ce que j'ai exploré, bien éloignée des histoires de finances! Théodore Monod me bouleverse avec son dernier voyage au désert pour trouver une fleur. "Le vieil homme et la petite fleur" "Théodore Monod, sa dernière grande aventure" de Maximilien Dauber ed Névicata. Partir à   quatre vingt quinze ans chercher une fleur dans le désert : voici un exemple à suivre. Emue : ainsi la vieillesse n'est-elle pas toujours un naufrage selon les mots de Charles de Gaulle?

Te rends-tu compte que je désire une école d'explorateurs? Pardon, cela ne produira pas d'argent, mais nous aurons un petit budget équilibré. Pas de limites d'âge, pas d'examens compliqués : explorateurs de tous pays et de tous âge. Voici un but si beau qu'il rend à la vie un sens.

L'article que je viens de rédiger sur overblog m'a ôté toute émotion, et comme le sait l'hypersensible que je suis, il convient d'élever le débat, ou d'être autrement centrer en soi : au centre, par exemple, et non dans les marécages des émois. Sous mes yeux la reproduction d'un pastel de Degas que je croyais au cabinet des dessins du Louvre alors que le musée d'Orsay met son sceau au dos de la reproduction, ceci ne prouvant pas que le pastel est à Orsay!

Le fond de ma pensée en esquisses offertes touche Le Commencement, y compris chez notre ami Planck. Etonnement et recherche marchent en se tenant la main. Ne croyez jamais avoir compris, faites tourner votre modèle et la vérité imprimée sur l'argile impose plus d'audace. Avec joie, j'ai retrouvé une sculpture qui me bouleverse comme si j'avais volé un soupçon du fond de l'être de Cécile. Je réalise que ma quête d'Absolu et mes essais d'artiste convergent vers le même but inatteignable en ce monde.

J'espère vous avoir ôté l'envie de poser le mot " Dieu " dans mon article d'overblog. Vous pouvez tous suivre ce chemin vers l'objet de votre quête. Restez toujours étonnés, en exploration, et n'étouffez pas la vérité par un concept couvercle!!! " Dieu, ce nom le plus trahi" d'Henri Caffarel aux editions du Feu Nouveau. Nous fûmes tous saisis au fond de notre être en pénétrant dans le désert où L'Infini se fait adorer.

L'angoisse a pris le dessus en moi. Il me faut jeter ces haillons de terreur indignes d'être un épouvantail dans un jardin bien soigné. Où sont les amis,  tous ceux qui sont prêts à me laisser un signe amical ? J'ai craqué. A aucun, je ne souhaite de vivre le décès d'un père ou d'une mère au sein d'une fratrie déchirée. Le bouleversement dépasse de loin la colère, même vis à visde ceux qui sont en colère contre moi.

L'enfant étonnée aux grands yeux noirs observe intensément tout. Souvenir : la cour carrée du Louvre, le croquis par-delà la vitre de La Vénus de Milo, un jeu. Il est vrai que les artistes sont des enfants. Ils ont tant contemplé les facettes du monde qu'ils croisent les chercheurs d'Absolu. Laissez-moi la paix, l'enfance, la candeur, l'étonnement. Songez à l'audace de l'étonnement qui aura toujours une réponse à creuser comme une piste en direction du puits.  Le dimanche pourrait être le jour de l'étonnement.

Qualité philosophique, l'étonnement doit être esquissé en plusieurs ouvrages. Cueillons-en la saveur au fil du sable, au fil de l'inéffable. L'étonnement qui autorise chacun à tracer, à nouveau, sa piste, sans s'interroger sur quelque erreur d'antan. Chère filleule orientale, le saucisson n'est pas de mise alors que l'étonnement ouvre tes grands yeux devant le sandwich d'un sans abri à qui tu piques deux saucisses. Chut! Il parait que le saucisson dans sa première nuit en rit entre le boeuf et l'âne gris!