mehareesdemaryam
Liturgie des coeurs et des corps de nomades amoureux.
Timidement, avec audace, elle ose faire un petit feu devant sa tente avant le lever du jour : " veille-t-il, lui aussi?". Il n'hésite pas et embrase le désert. Soudain leurs feux ne sont qu'un, en Brasier ouvrant le sceau du Cantique des Cantiques. Contemplant ce chant ardent, ils accueillent les murmures de Cythères. Nul ne s'agite, n'esquisse un geste avant d'être sûr qu'il soit ajusté. Ne rien brusquer, vivre l'émoi de la douce attente des fiançailles : leurs coeurs sont unis en un seul feu et c'est si beau que leurs corps se taisent.
L'unité des deux feus les conduit à s'approcher dans l'émerveillement de ce spectacle à connotation sacrée. Longtemps, côte à côte, les jeunes gens laissent leurs âmes d'enfant chanter intérieurement. Un sourire se partage en clin d'oeil entre les fiancés : à cette heure, les moines entament Les Laudes et se faufilent dans leurs chants intérieurs qui, grâce à ce miracle inconnu d'autrui, ne font qu'un. Alors les corps s'approchent....
Ils se respirent et exultent de joie en leurs parfums complémentaires. Leurs regards où se croisent la contemplation et la complicité s'interrogent. Alors, la femme vient se blottir contre son fiancé puisque telle le veut la liturgie de ce jour unique, différente de celle d'hier. Odeurs fortes des peaux de nomades. Ils se savourent dans leur nudité, comme s'ils humaient un très bon vin. Leurs mains découvrent leurs corps respectifs avec la dextérité du sculpteur.
Entendez-vous mon hurlement étranglé?
Au bord du malaise, sans savoir que cela se voyait, j'ai demandé, un petit pain payable, ultérieurement. J'erre, luttant contre l'autodestruction que je voudrais empêcher. Quand le corps refuse d'obéir à la raison et à la volonté, il peut jeter sous le métro, celui dont le corps déraille. Entendez-vous mon SOS? Je n'ai aucune sécurité. Qui me donnera ma chance de montrer mes aptitudes, de montrer qui je suis vraiment?
Ce que mon corps me fait subir est si brutal que j'en ferai un journalier personnel, parce que nul autre doit porter ma douleur. Bien entendu, je le rédigerai avec mes bibles et avec des ouvrages qui me redonnent de la force comme " Camille C ou l'emprise de Dieu" d'Henri Caffarel éditions du Feu Nouveau. Il m'est interdit de souffrir ose m'écrire mon frère aîné. Imbécile ! Tu ne risques pas de donner ce désespoir envers de La Soif d'Absolu, puisque, devant une machine à laver la vaissele, cette perle sidérante: "Cela se ma nage comme ça". Après ce conseil avisé, mon fou rire me rendit incapable de mettre fouchettes, assiètes.... dans le lave vaissele "
Comment gagner de l'argent? Marché classique? Economie parallèle. Bien entendu, ceux qui osent donner des conseils oublient l'économie parallèle, et comme divine !!!
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Il me semble entrevoir comment répondre à ma Soif d'Absolu.
" L'idée d'infini, en effet, pour être vraie, ne doit nullement être comprise, parce que l'incompréhensibilité elle-même doit être contenue dans la raison formelle de l'infini" (Descartes). Nos esprits sont invités à s'impliquer dans l'infini, non par tentative de compréhension mais dans une contemplation qui ignore les limites. Voici pourquoi le désert nous appelle si profondément, voici pourquoi se perdre dans le désert est fascinant. Qu'il est reposant de s'incliner devant l'infini et de lui faire confiance.
Ma citation est dans " Le visible et le révélé " de Jean-Luc Marion ed cerf. J'ai plongé dans son ouvrage parce qu'il était interviewé à la radio. J'ai d'autres ouvrages du même auteur et la clef nécessaire à leur première compréhension. Ma grande Soif d'Absolu se comblait d'instant en instant de l'infini offert, en sable doré ou en ocre. Je n'ai jamais compris comment il était possible d'avoir peur dans le désert!
Je me pose, le corps immobile, recevant ce que j'ai cherché tout au long de ma vie. Oui, il est bon d'être enfant qui ne peut prétendre tout savoir de même qu'explorateur pour s'ouvrir de plus en plus à l'infini...
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Sans en être consciente, je suis plongée dans L'Orance.
Au sein d'un écrin de sommets rocheux, une voix de moine orthodoxe me suspend à elle, me convoque à être. Les sons se répondent d'une colonne rocheuse à l'autre. Je me laisse saisir et mon corps requis n'est plus que son. L'ami qui m'a conduite en ce sanctuaire me révèle que le moine a quatre vingt dix ans. Mon Dieu, quelle est la profondeur de ce souffle qui porte le son. Je ne puis parler. La voix m'a transplantée. Je ne suis qu'elle.
Un sourire intérieur au souvenir d'un titre d'ouvrage : " Dieu ne sait pas compter ". Celui qui ne sait que compter n'entend pas la voix (elle ne se manage pas!!!!). Pour entendre les rochers mugir, il suffit de ralentir parce qu'il n'y a jamais rien si l'on dépasse la vitesse du son ou peut-être celle de son entente. Je ne suis que son à l'abri des bassesses humaines. Je ne sais comment je suis entrée dans cette forêt de colonnes mais je devine qu'il est secret.
Je ne suis pas la porte du secret, la main du secret et là, je la vois incandescente sculptée par Rodin (Le Secret). Si Dieu existe, Il est dans cette voix. Je n'entends plus rien d'autre. Teilhard de Chardin me lance quelques mots. Un sourire me rejoint quand le souffle reste vaillant longtemps portant le son. Nos yeux se croisent émerveillés par le sublime.
Où que ce soit, je créerai une école d'explorateurs!
Roseline, je suis entrée dans mon refuge parisien, le centre Sèvres, université de théologie jésuite. Je viens de te poster une photocopie d'un très bel article du BICE (Bureau international catholique de l'enfance). Je n'ai pas d'argent mais j'ai une carte pour photocopier ce qui m'intéresse. J'ai trouvé une série d'ouvrages de René Habachi dont celui sur la philosophie ensoleillée pour mes pages manquantes, et de nombreuses publications de cet auteur.
Mon frère aîné étant odieux et sans doute fou, je fais la grève de la faim, merveilleuse idée pour économiser. Je suis persuadée que de nombreux grèvistes le font par colère et pour demander d'être estimés par leur entourage. Solidarité oblige, je lutte encore contre la misère et les famines même si mon frère est trop bête pour comprendre mon geste. Tu veux me virer de ce logis. Avertis-moi à temps ! Je ne suis pas de votre famille : vous me dégoûtez!
Je suis Maryam de Castagnac, jeune veuve, connaissant tous les secrets du désert. Tu as raison de vouloir bouffer tout l'argent : je suis assez intelligente pour vivre la sobriété comme à Calcutta, et toi,tu n'en es pas capable! Garde tes insultes : je suis plus costaude que toi avec Isabelle Eberhardt, Saint Exupéry, Charles de Foucauld, libre des servitudes que tu choisis de vivre, par bêtise. Je laisse aux lecteurs aptes à la goûter : " Je choisis d'aimer " de Francesco Châtel ed des Béatitudes!
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tes textes sont d'une telle beauté n'importe quel éditeur a la recherche d'article d'une telle profondeur acceptera de publier ,
" Chut!" dit le calame, alors rien d'autre que l'offrande de mon coeur au sommet de la paix.