Grand-Père, tous les deux, nous trouverons une solution. Dans la bible, c'est très simple, vous additionnez votre nombre de femmes, votre cheptel, et votre petit bétail (tzon : en hébreu). Le problème est que vous n'avez plus de femme et pas de petit bétail. Grand-Père, me voulez-vous comme femme ou seulement en petit bétail???!!! Je suis la seule à savoir vous faire rire et c'est très bon pour la santé ! Je converse, également, et nous atteignons vite les grandes idées au risque de n'être guère convenables. Je ne sais plus pourquoi nous parlions de la caverne de Platon. Une pauvre jeune femme était avec nous dans le bus. Elle ne pouvait que resortir son cours! Grand- Père : EL OUED ROUGIT ENCORE DE VOTRE REPONSE ! "C'est une vision personnelle et partiale"! Nous en avons ri, en août !!!!

En tamacheq, nous sommes plus compétents et pour donner le sens des mots en français, Le Marabout de L'Assekrem nous aidera....Grand-Père, il y a beaucoup de grandes personnes qui deviennent idiotes? Presque toutes! Mais cela sert à quoi?Je pense qu'ils sont dans la caverne.....

Musique divine : je voulais jouer la comtesse (pas celle d'Ophélie). J'ai la partition de tout l'opéra. " Porgi amor qualque ristoro..." Loin des jeux de la reine de la nuit (Flûte enchantée de Mozart), cet air est tout en nuances, l'émotion transperçant le son. J'ai juste fait un saut vers mes partitions dont les plus belles sont cachées. L'air divin évoqué vient des "Noces de Figaro". Je vous le rechanterai quand j'irai vous rendre visite.

Papa, " Porgi amor" passe sur mon magnétophone. Je ne l'ai chanté qu'à la demande de mon professeur! Dieu que c'est beau! Voilà qui guérit de toute maladie, de tout chagrin. Dis-moi, Ophélie, acceptes-tu de chanter le duo  de La Comtesse et de Suzanne. " Il billetto, il capira"? Sublime! Las, sur ce blog ou sur Méharées de maryam 2, sont des insultes alors qu'il convient de s'agenouiller et d'adorer. Triste profanation!

Tellement divin que Mozart a repris des thèmes des Noces de Figaro, dans " Jubilate", " Exultet", et quelques passages de La Messe du Couronnement. Il en est question dans un ouvrage dont je laisserai la référence exacte. OUI, L'AGNUS DEI DELA MESSE DU COURONNEMENT ET " DOVE SONO" DANS LES NOCES DE FIGARO. L'ouvrage est : " Le moine et la psychanalyste " de Marie Balmary (paru en poche).

Papa,

Je n'ai pas besoin d'entendre: " surtout gardez le moral " de cette pauvre pharmacienne. Papa, vous ne pourrez pas remonter la pente. Je voudrais être près de vous : je n'ai pas d'argent. J'ai dépensé en août comme ceci se fait entre personnes convenables. . Cet été, vous chantiez sur un air militaire : " C'est un connard, c'est un connard, c'est le plus grand des connards ". Papa, vous chantiez moins vite que Maman cet air que j'offre à Mayrig dont vous avez repéré la fidélité : " La connais-tu la putain de Nancy qui a foutu la vérole à toute la cavalerie, mais l'artillerie qui est beaucoup plus dégourdie a tout de suite vu qu'elle avait mal au con"!!!

Papa, vous souffrez. Je cherche comment vous envoyer humour, amour (l'un et l'autre se marient fort bien), spiritualité parce que vous en avez besoin, et que votre fils aîné refuse de le voir en face. Jamais un livre de philosophie, de théologie, d'exégèse, de  langues ni d'étude comparative des langues, ni , bien sûr d'ouvrage sur la naissance de l'écriture qui démarra avec des calculs d'épicerie et non de pensées élevées ! Il ne rirait même pas de ma déception de chercheur et le choeur reprend : "c'est un connard..."

Le sabre et le goupillon? "Mortel supplice" (j'ai perdu mon Eurydice in " Orphée aux enfers"Offenbach): ni l'un ni l'autre. Je viendrai vous voir : Maman a pris des leçons d'ubiquité avec le Padre Pio (cela ne m'étonne pas : c'est signé M..., très  beau prénom : elle va me donner des cours pour que je puisse aller vous voir grati pro Deo! Papa, votre expression est désopilante : "des emmerdeurs patentés".Je ne crois pas qu'ils paient de patente!!!

QUETE D'ABSOLU ET QUETE D'IDENTITE.

Longtemps, je fus nomade sous des déguisements divers, appropriés à la culture des pays traversés. Je partais en quête de l'autre, le cherchant par le biais  de l'étude de ses modes de vie puis entrant en relation dans la profondeur ou dans le rire. J'étais habitée par  la question : " qui est est l'autre?" " qui es-tu?", attendant sans le savoir le " tu" qui me donnerait mon " je". La relation fonde l'identité et même la fait naître.

DECELER LA BEAUTE AU SEIN DE LA TEMPETE.

Oui, j' ai étouffé sous les grains de sable, mal protégée par le chèche qui voilait mon visage. Oui, j'étouffais perdue et entouré de scorpions mortels. J'avoue cependant avoir été fascinée par la beauté de la tempête saharien, par l'obligation de survivre de seconde en seconde, au point d'avoir ri en écho à l'avalanche de difficultés qui meterrassait. Au fond de la tempête, j'ai cueilli de la joie que je vous offre en échange des mots que nous que nous avons partagés.

Papa,

C'est la fin. Comment les autres ne comprennent-ils pas qu'il faut être auprès de vous? Le service me l'a dit. Benoit vous rendait visite : sa voix était méconnaissable! Il est terrassé. Nous le sommes, tous, Papa ! En août, vous étiez en pleine forme : je n'ai cessé de vous faire rire! Pardon, je craque.