Le Hoggar est en feu et j'ai perdu ma piste. Comment reconnaître un sommet  en plein midi, sans eau, ni aucune protection? Pas le choix! Aiguise ton regard si tu ne veux pas mourir. Tu sais plus que celui qui te méprises sur les formes et les volumes : tu sculptes, et dois pouvoir reconnaître un sommet de dos. Je te sens en pleine forme : tu vas trouver. La peur t'a, à peine, effleurée, et tu commenças à agir, en marches successives, te ramenant dans ton lieu perdu mais dénudant les montagnes.

Il me semble que cette forme n'est pas loin de L'Assekrem. Fonce : tu n'as pas d'eau. Tu ne sais quelle est cette montagne mais tu l'as déjà vue. Fonce (et je l'ai fait un mois de juillet où j'ai traversé le désert). Les yeux en feu, tu vas vers ce volume en feu, sans aucune protection. Tu ne risques  que de mourir ce qui t'arrivera un jour où tu ne t'y attendras pas! Non, pas de tachycardie : tu n'en a pas le droit. Respire et ton coeur se calmera.

" Ce que j'ai fait, je te le jure, jamais aucune bête ne l'aurait fait" dit Gillaumet dans Terre des hommes de Saint Exupéry. Gillaumet, je suis de ta race et ils ne le savent pas. Je me casse la gueule dans les éboulis mais j'arriverai, même, en sang! Mon visage et ma bouche sont craquelés, ma langue dure. Fonce : tout ceci n'a pas d'importance. Je m'agrippe à la roche ocre que je rougis de mon sang. Je scrute avec mon regard noir et profond les montagnes. Il me semble qu'il faut escalader cette caillasse pour mieux voir! Fonce : ton sang, on s'en fout! Soudain, dans un silence de respect et de crainte, le sommet de L'Assekrem apparaît au loin....

Oui, Grand-Père, il vous a répondu en se paralysant. Il n'en était pas conscient. Voyez-vous, j'ai toujours voulu respecter cette hystérie qui vient de l'inconscient. Il est riche comme un puits mais me jettera dehors. Il est si  violent qu'il ne voit pas les conséquences de ses actes. Il vous a volé en jouant le grand invalide et vous en êtes encore blessé, sentant une attaque contre vous,alors que vous savez que vous vous en allez vers L'Autre Monde.

Grand-Père, comment pardonner? Nous n'avons pas la force, ni vous, ni moi, tous deux en grand danger. Alors qu'il jouait, inconsciemment, son rôle, que n'ai-je fait pour tenter de le guérir? Il m'a craché au visage. Grand-Père, le médecin lui a dit ce qu'il traversait  et pour cette raison, presque tous les symptômes ont disparu, sauf la main et le bras droit amyotrophés. Grand-Père, oubliez cette horreur, allons ensemble vers Le Tout Miséricordieux, sereinement.

Grand-Père, il nous suffit de demander au Tout Miséricordieux de pardonner en nous. Nos douleurs sont légitimes. Grand-Père, je vous accompagne dans ce dernier voyage. Il m'est demandé de continuer la route, encore un peu. Ne craignez rien : vous serez accueilli par Grand-Mère et tant d'autres proches. Votre vie fut d'une telle grandeur que je tenterai de vous suivre, et comme je suis faible en face de ceux qui jouent à me blesser, j'élèverai le débat. Soyez en paix, Grand-Père.

Que ceux qui ont raconté, n'importe quoi sur mon logis, apprennent le respect tel que je le cite sur overblog où je cite Maurice Bellet. Vos calomnies ne sont d'aucune efficacité : elles tétanisent! Et comment voler si bas? Je bois du thé saharien glacé dans des petits verres adaptés au thé touarègue. Je rends ma pièce bibliothèque propre  comme un sou neuf et fontionnel. J'interdis les mots qui tuent comme : " tu es folle ", " tu es cinglée", mots qu'ont entendues beaucoup de personnes d'un site de régime.

Pour le lecteur qui l'ignore, une personne s'est imposée chez moi alors que je disais ne pas être en état de recevoir et a dit des horreurs sur moi. Le désordre d'un logis ne trahit qu'une grande douleur. La compassion est plus adaptée que la critique. Mon thé glacé est composé de thé roiboos (sans théine) et de menthe. Il porte le nom de " Thé du Sahara " dans la version Mariage présente dans l'épicerie du Bon Marché, et " fraicheur africaine " dans un petit magasin situé rue Mézières. Je l'offre à tous les humiliés!

Je suis ravie de redonner vie à ma bibliothèque salon si belle, si agréable pour se reposer et se former. Ma mère aurait été ravie de me voir décaper tout, comme je décape l'atelier de sculpture! Mon thé, mon  coeur vont, en priorité, vers les humiliés et vers ceux qui vivent l'hospitalité du coeur! Isabelle Eberhardt aurait compris immédiatement : elle a connu le désespoir ! Si vous ne savez que critiquer, ne violez pas le désert.

Des migraines ophtalmiques limitent mes possibilités d'utiliser l'ordinateur. Sur" http://elisabethdehautsegur.over-blog.com", je vous laisse des articles où tout mon coeur est présent. Il peut m'arriver d'avoir mal, mais je veux voler au-dessus des critiques meurtrières. Il est question du tableau de Mignard: Marie, L'Enfant, La grappe de raison, Le Jeu. Voici le fond de mon être. J'ai ramassé une étagère dans la rue et suis en plein rangement. J'en parle dans le deuxième article d'overblog et je vous cite La Voie de Maurice Bellet qui sera la mienne.

Cette voie est sublime, a bouleversé Soeur Emmanuelle, est rédigé par un philosophe psychanalyste d'un respect jamais perçu ailleurs. Ces perles de cristal vous sont offertes. Quand je serai dans ma cabane avec l'indication " écrivain ", je demanderai un peu d'argent, en respectant le pauvre avec qui je trouverai un système de troc, notamment de l'aide pour les tâches manuelles et les bidules des nouvelles technologies. Je ne comprends pas que l'on puisse rire de mon handicap ou de m'envoyer un glaive dans le coeur.

Rabaisser autrui est infâme et non opérationnel : ceci peut augmenter la peur du domaine manuel. En Afrique et dans le désert, j'ai résolu moult problèmes manuels, parce que nul ne ricaniait de ma nécessité de penser avant d'agir. J'ignore en quoi mon handicap est objet de dérision. Nous sommes tous au-dessus de ces attitudes. J'exige donc le respect de ce que je suis comme Maurice Bellet!

"  La piste fait mémoire des eaux de foulage,

   Des femmes indignées aux mains d'indigo,

   Dansant dans l'enclos délaissé.

   La piste fait mémoire des épouses de sable et de miel. " in Carnets Nomades page 29 de Nathalie Nabert, ed ad Solem.

Oui, j'ai mal, très mal. Je ne suis pas de cette famille. Je voudrais ne pas me tuer à cause d'eux. Aidez-moi.