Plus âme qui vive sur le sable virginal. Un grand vent a arraché ma maison, dispersé mes peintures, cassé mes sculptures. Dans les débris, j'ai cueilli des couleurs. Une dictature de l'ordre se fit ouragan. Un massacre d'oeuvres d'art, de revues d'art, de matériel de peinture et de calligraphie. Je n'espérais plus rien retrouver quand un tourbillon me lanca les sanguines de Léonard de Vinci, peintre et savant. Cet ordre est-il celui de Derrida, philosophe de la déconstruction?

Je crains que ce soit le même Derrida qui jeta à la poubelle une bible neuve....Laissez-moi le peu que j'ai. L'Aménokhal n'est plus là. J'erre dans ma misère. Isabelle Eberhardt n'avait qu'une cantine mais tout était dedans : ses peintures, ses écrits, ses calligraphies.Que L'Aménokhal me pardonne de faire la manche et non des rezzous!!! Attention, je risque de chercher un équivalent de rezzou. Blanche de Richemont a écrit " Manifeste Vagabond "ed Plon.

Vagabonde, je me reconnais dans ses écrits, notamment dans " Les passions interdites "ed Rocher. N'oubliez pas que nous avons perdu nos privilèges une nuit d'été.

A l'abri, brûlons dignement. Dansons : transe soufie, peut-être. Isabelle Eberhardt était initiée au soufisme, Mona Zaalouk également. Deux femmes amoureuses. Mona amie égyptienne peintre a rédigé un article dans " Le livre des déserts ", anthologie sous la direction de Bruno Doucey ed Laffont " Bouquins ". Sa peinture mêlait le sable et de fougueuses étreintes. Elle avait créé une association d'artistes d'Afrique, a rédigé pour Le Courrier de L'UNESCO un article " La vibration du vide " reproduit par Laffont.

"Les Manuscrits de la Mer Morte"  de Farah Mébarki et Emile Puech, ouvrage paru en poche. Le monde de la bible, journal fort intéressant présente un numéro sur " Paul et le Qûmran " " www.mondedelabible.com".  Ces manuscrits sont les versions les plus anciennes de La Bible. Les recherches ont été menées en lien avec L'Ecole Biblique de Jérusalem qui a un département archéologique.

La nuit est fraîche dans le désert. Je gèle mais mon coeur est en paix. Le désert me suffit et je viens m'y reposer, enterrer mes chagrins, me laisser aimer par le sable virginal et son silence.

Ici, je viens me réfugier, me donner à toi, corps et esprit, n'être plus moi, te laisser brûler en moi. J'ai peur, j'ai mal, j'exige le respect. Sur overblog, je sculpte le bois, catatonique. Respectez cela. J'ai bredouillé sur le répondeur d'un médecin qui comprendrait mon mal être. " Je n'étais pas née " crie l'enfant. " Ne crains rien " répond le sable en feu d'un Souffle Levé. Il me griffe, m'étouffe, me fige. Aucun repère : tempête de sable.

" Sommes-nous dans les temps?" "Oui, vous m'aviez fait une ordonnance pour quatorze jours "! Histoire de fous : oui. Drame de la dépendance à un médicament. Fuir : je demande un peu d'aide comme Sylvain Augier " L'instant où tout a basculé " poche J'ai lu. De ceux qui m'ont brisée, je ne sais plus rien. La forteresse ne parle plus. Je ne peux rien contre ce silence. Je donne signe de vie, ne reçois nulle réponse.

Trop dur? Oui. La nuit est tombée sur ce monde transi. Elle a violé le jour. Pardon : j'espérais un peu de solidarité. Mon calame fera gicler mon sang sur leurs visages, celui de la sorcière, celui du fils aîné. Excellente éducation paraît-il. Dans le désert, ne comptez pas sur eux. Ils tremblent sans entrer dans le sable. Ridicule. Je ne peux que fuir et demander de l'aide comme Sylvain.

Pour les lecteurs attentifs, venant d'overblog : je viens de retrouver le livre d'Alice Marciano et donc l'adresse de son éditeur. Il m'est donc possible de la joindre. Sous mes yeux : " Les kabbalistes de la nuit " de Moshe Idel ed Allia. Je crois que Patrick Faure est le responsable de la chaire du judaïsme au Collège des Bernardins. Dominique de La Maisonneuve a rédigé plusieurs ouvrages sur le judaïsme. J'ai photocopié de nombreuses pages de son manuel d'hébreu où j'entends une quête spirituelle.

" Berith" (L'alliance) de Jean Gabriel Rueg ed du Carmel : un clin d'oeil à Alice " Au commencement est la relation " ed Tsedek. Alliance  dites-vous? Allez-vous renier Le Cantique des Cantiques ? Allez-vous briser le chapitre deux de La Genèse, mythe du premier couple homme et femme, complémentaires pour s'unir ? D'aucuns s'étonneront que j'hésite et dérape sur la loi dite du mariage pour tous. Je creuse, juridiquement et les énarques n'ont pas assez de références pour moi. Néanmoins, les lectures bibliques sont profanées.

" Je et Tu " de Martin Buber inspirant la recherche d'Alice. " Je et Tu " complémentaires. Altérité non compétitive, altérité d'alliance : à chaque page de La Bible et du Coran. La relation avec Dieu, avec le divin, avec L'indicible n'est pas dans l'opposition que nous trouvons souvent dans nos altérités humaines. L'archétype nous dit que nous sommes d'autant plus nous-mêmes que lorsque le divin nous habite.

Une calebasse de bière de mil à jeûn avant de monter jusqu'aux greniers à mil que je n'ai jamais pu atteindre. Je ne me laisserai pas détruire  par fratricide de bas étage. Oui, Armand, ils ont le cerveau mité et un coeur de pierre. Je sais que tu es brisé : toi-aussi, tu n'as demandé qu'une case, une maison de gardiens délabrée pour être sur la terrasse. Devais-tu demander la niche de Cyrus qui t'envoie des bisous depuis le paradis des chiens. Il vise très bien, sur la bouche!

Tu leur fais plus peur que moi mais nous ne pouvons pas leur faire confiance. Ils veulent nous détruire. Nous sommes des sentimentaux et non des financiers. As-tu entendu l'amour de ton père? Tu n'es pas seul : je ferai ce que je pourrai et je sollicite l'aide de mes amis. J'aime tes cerveaux mités : c'est une trouvaille. Ta case sera comme tu le désires. Tu es le seul à pouvoir indiquer aux enfants où sont les jeux. Adorable.

Mon Afrique, ma case : non, jamais, ils n'y toucheront. Ils n'en connaissent pas le secret sacré, celui du chant des dunes, celui de la complainte des roches pénétrées d'un vent glacial. Unissons nos coeurs devant Le Tout Miséricordieux. Ne sens-tu pas Ses Bras taillés à la Michel Ange? Je te donne tout cet amour que je pressens.